Décède aux États-Unis le locuteur et directeur de radio cubain Jaime Almirall-Suárez

Jaime Almirall-Suárez, éminent animateur et directeur cubain, est décédé aux États-Unis. Il a fondé "Esto NO tiene nombre" et a été récompensé pour sa contribution à la radio cubaine. Il vivait à Miami depuis 1993.

Jaime Almirall-SuárezPhoto © Facebook / Jaime Almirall-Suárez

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Le locuteur, producteur, écrivain et directeur de radio cubain Jaime Almirall-Suárez, créateur de l'émission populaire Esto NO tiene nombre, est décédé aux États-Unis, ont confirmé ce lundi des collègues et amis sur les réseaux sociaux.

Carlo Figueroa, président de la UNEAC à Sancti Spíritus, l'a décrit comme un “radialiste enraciné, fécond, cubanissime, qui a enrichi la bande sonore de plusieurs générations de Cubains” et a rappelé que, même à distance, il maintenait un lien constant avec ses amis et admirateurs, partageant par Messenger, WhatsApp ou email des “créations monumentales” de ses dernières années. “Il a inscrit depuis longtemps son nom sur la liste des maîtres illustres”, a-t-il ajouté.

L'écrivain et réalisateur de programmes de télévision Yin Pedraza Ginori l'a défini comme l'un des créateurs qui devront être mentionnés "lorsqu'on écrira, sans censure, la vraie histoire de la radio cubaine" et a déploré que les "circonstances étouffantes" sur l'île l'aient contraint à émigrer, privant ainsi les auditeurs de programmes "où primait le talent, l'originalité et le bon goût".

L'écrivain, scénariste et humoriste cubain Ramón Larrea a évoqué une amitié qui s'est étendue sur des décennies et a partagé des anecdotes comme celle du prix Caracol de 1989, lorsque Almirall-Suárez a plaisanté sur sa tenue et lui a offert le ruban de l'émission de ce jour-là.

Almirall-Suárez a travaillé pendant 32 ans à la radio cubaine, dont 11 ans à la station Radio Progreso, où il a fondé et animé Esto NO tiene nombre. Son parcours a été reconnu par de nombreux prix nationaux et distinctions de la UNEAC, dont le Grand Prix National en 1992 et 1993, ainsi que la Distinction pour la Culture Cubaine, comme le rapporte le blog spécialisé Haciendo Radio,

Parmi ses travaux primés figurent des productions consacrées à Brindis de Salas, Bola de Nieve et Les Beatles, ainsi que des recherches sur le son cubain, la zarzuela et Mozart. Il a obtenu un diplôme en études supérieures de musique à l'Institut de Perfectionnement Professionnel Ignacio Cervantes et sa formation dans le domaine de la radio a été autodidacte, avec une maîtrise des techniques modernes de production.

Il résidait à Miami depuis 1993, après une carrière remarquable à la radio cubaine. Amis et collègues ont regretté son départ et ont souligné l’héritage professionnel et humain qu'il laisse à la culture cubaine.

Questions fréquentes sur l'héritage de Jaime Almirall-Suárez et la situation de la radio cubaine

Qui était Jaime Almirall-Suárez et quelle a été sa contribution à la radio cubaine ?

Jaime Almirall-Suárez était un éminent animateur, producteur, écrivain et directeur de radio cubain, connu pour son émission "Esto NO tiene nombre". Sa carrière à la radio cubaine a duré plus de trois décennies, et il a été récompensé par divers prix nationaux. Son héritage inclut des productions sur des figures emblématiques comme Brindis de Salas et Les Beatles, ainsi que des recherches sur le son cubain et Mozart. Malgré son exil, il a maintenu un lien avec son public et ses collègues à Cuba.

Pourquoi Jaime Almirall-Suárez a-t-il dû émigrer de Cuba ?

Jaime Almirall-Suárez a émigré de Cuba en raison des "circonstances étouffantes" du régime, qui limitaient sa capacité à créer des programmes de radio innovants et de bon goût. Son départ de l'île a privé les auditeurs cubains de son talent et de son originalité. Ce cas reflète un schéma commun parmi les artistes cubains qui recherchent la liberté de s'exprimer en dehors du contrôle gouvernemental.

Quel est l'impact de la situation politique sur la radio et la culture cubaines ?

La situation politique à Cuba a eu un impact négatif sur la radio et la culture du pays, poussant de nombreux talents à émigrer pour chercher une liberté créative. Cela a entraîné une perte significative de diversité et d'innovation dans les médias cubains, le régime priorisant le contrôle idéologique sur le développement culturel et artistique.

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