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Les tensions liées aux rafles migratoires dans le sud de la Floride continuent de croître et éveillent désormais la peur et la solidarité au sein des communautés latino-américaines.
Ce jeudi, des habitants et des activistes de Lake Worth Beach, une ville avec une forte présence d'immigrants des Caraïbes et d'Amérique Centrale, sont sortis dans les rues pour dénoncer ce qu'ils décrivent comme des "kidnappings" et des détentions arbitraires de l'ICE et de la Police de la circulation de Floride (FHP).
La manifestation a été organisée par le Centre guatémaltèque-maya, qui a accusé les autorités d'arrêter des travailleurs en pleine rue dans le cadre des opérations déployées depuis le début de la semaine à Miami-Dade, Broward et Palm Beach.
Des affiches avec des phrases telles que « L'ICE a kidnappé ici un membre de la communauté » ont été accrochées devant la mairie et sur plusieurs avenues. « Nous voulons que les gens sachent ce qui se passe ici, qu'ils emmènent nos voisins et nos collègues de travail », a déclaré à CBS Mariana Blanco, directrice des opérations du centre.
Selon l'organisation, les opérations de police touchent des ouvriers, des jardiniers, des couvreurs et des employés de nettoyage, beaucoup d'entre eux étant des parents qui travaillent légalement depuis des années ou attendent de résoudre leur statut migratoire.
“Chaque matin, nous recevons des messages disant : ‘Ils emmènent quelqu'un ici’”, a relaté Mayra Domingo Cárdenas, responsable de la ligne d'urgence.
Une militante locale a dénoncé à The Palm Beach Post qu'une mère de 25 ans en Floride a été arrêtée, laissant derrière elle quatre enfants mineurs. “C'est inhumain et injuste”, a-t-elle déclaré. Un autre témoin a affirmé que plusieurs travailleurs se sont enfuis lorsque les agents ont encerclé un chantier de construction.
Les chiffres renforcent l'alarme : les expulsions en Floride ont augmenté de plus de 60 % au cours de la dernière année, avec plus de 5 000 expulsions, l'un des taux les plus élevés du pays.
La avocate en immigration Mayra Joli a rappelé que les arrestations sont légales s'il existe un ordre migratoire, bien qu'elle ait reconnu leur impact traumatique : « Ce sont des personnes qui vivent ici depuis des années, élevant des enfants américains ».
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