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Un vol de JetBlue qui a décollé de Curacao a failli entrer en collision vendredi avec un avion de ravitaillement de l'Armée de l'air des États-Unis. juste au large des côtes du Venezuela.
Le pilote de JetBlue, qui a dû interrompre son ascension, a reproché à l'avion militaire l'incident, d'après AP.
« Nous avons presque eu une collision dans les airs ici-haut. Ils sont passés directement sur notre trajectoire de vol... Ils n'ont pas leur transpondeur allumé, c'est fou », a déclaré le pilote selon un enregistrement de sa conversation avec le contrôle du trafic aérien auquel a eu accès l'agence de presse.
Il s'agissait du vol 1112 de JetBlue en provenance de Curaçao à destination de l'aéroport JFK de New York.
« Nous venons de voir un trafic aérien juste devant nous, à moins de cinq miles — peut-être deux ou trois miles — mais c'était un avion de réapprovisionnement en vol de l'Armée de l'Air des États-Unis et il était à notre altitude », peut-on entendre dans l'enregistrement mentionné.
Interrogé par l'AP, le colonel Manny Ortiz, porte-parole du Commandement sud des États-Unis, a assuré qu'ils étaient en train d'examiner la question.
« Les équipages aériens militaires sont des professionnels hautement qualifiés qui opèrent conformément aux procédures établies et aux exigences applicables de l'espace aérien. La sécurité demeure une priorité, et nous travaillons par les canaux appropriés pour évaluer les faits liés à la situation », a-t-il commenté.
Ce dimanche, Derek Dombrowski, un porte-parole de JetBlue, a déclaré pour sa part que l'incident avait été signalé.
« Nos membres d'équipage sont formés aux procédures appropriées pour diverses situations de vol, et nous apprécions que notre équipage ait informé rapidement notre équipe de direction de cette situation », a commenté
Dans l'enregistrement mentionné, on entend le contrôleur répondre au pilote : « Ça a été une folie avec les aéronefs non identifiés dans notre espace aérien ».
Les États-Unis intensifient les patrouilles aériennes près du Venezuela
Le vendredi, des avions de chasse et des plateformes de renseignement de la Marine des États-Unis ont effectué des patrouilles aériennes près des îles d'Aruba, Bonaire et Curaçao, augmentant les tensions militaires dans les Caraïbes au milieu de la confrontation croissante entre Washington et le gouvernement de Nicolás Maduro.
Selon des données de suivi aérien, deux chasseurs F/A-18E Super Hornet, l'un d'eux identifié par le numéro de queue 166904, ont volé dans l'espace international au nord de Curaçao, dans ce que le Pentagone a décrit comme faisant partie d'une “opération de sécurité élargie” contre des réseaux de narcotrafic.
Les missions s'inscrivent dans le cadre de l'Opération Lanza del sur, ordonnée par le président Donald Trump comme extension de la campagne navale lancée en septembre contre les cartels de la drogue et les routes du narcotrafic dans la région des Caraïbes et du Pacifique.
Washington affirme que l'objectif de l'offensive est de neutraliser les menaces transnationales et de démanteler ce qu'on appelle le Cartel de los Soles, une organisation de trafic de stupéfiants qui, selon les États-Unis, est dirigée par Maduro et des hauts responsables militaires vénézuéliens.
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