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L'ONG Prisoners Defenders (PD) a porté à 1 161 le nombre de prisonniers politiques à Cuba à la fin de 2024.
En décembre, 16 noms ont été ajoutés à la liste de l'ONG, mais finalement le rapport mensuel a enregistré 13 prisonniers de plus qu'en novembre, puisque trois détenus ont quitté la prison après avoir purgé entièrement leurs peines.
En 2024, la liste des prisonniers politiques de Cuba comptait un total de 166 (en moyenne 14 nouveaux chaque mois). Cela signifie que, du 1er janvier au 31 décembre, un total de 1 219 prisonniers politiques ont figuré sur la liste.
Le rapport mensuel de Prisoners Defenders a été rendu public après que le régime a annoncé la libération de 553 prisonniers -sans préciser qui ils sont-, dans le cadre d'un accord conclu après des négociations avec les États-Unis et avec l'intervention du Vatican.
L'organisation précise que les détenus libérés ne seraient pas "libérés", car leurs condamnations resteraient intactes. Il conviendrait plutôt de parler d'excarcérations pour réduction de peine, ce qui n'est pas une nouvelle aussi positive que ce que le régime souhaite faire croire.
"Excarcérer, à Cuba, ce n'est pas libérer. Dans ce cas, certains obtiendraient la liberté conditionnelle, d'autres peut-être des licences extrajudiciaires, et d'autres une série de réductions de peine, parmi lesquelles le travail forcé sans internement", explique-t-il sur son site.
"Todas estas excarcelations pour subventions de peine, maintiennent les condamnations, si cela se confirme, ne sont pas seulement très éloignées d'être des 'libérations', mais constituent un autre niveau de persécution, de harcèlement et de répression domiciliaire, puisque l'ex-condamné a la menace permanente de la révocation à la prison", ajoute.
La administration du président Joe Biden a annoncé mardi qu'elle retirait Cuba de la liste des pays sponsors du terrorisme et qu'elle suspendait le Titre III de la loi Helms-Burton, suite à l'intervention de l'Église catholique, dans un accord qui prévoit la libération d'un "nombre significatif de prisonniers politiques" sur l'île.
Selon Martí Noticias, un haut fonctionnaire américain a déclaré qu'il s'agissait d'une décision unilatérale qui incluait une promesse du régime de La Havane à l'Église catholique de libérer les prisonniers politiques.
Face à la succincteté du communiqué officiel de Cuba, et en tenant compte du fait que le régime considère comme des criminels ceux condamnés pour des motifs politiques, la société civile se demande si des prisonniers politiques seront libérés ou seulement des prisonniers communs.
Parmi les prisonniers politiques actuels, 219 sont jugés pour sédition, la plupart ayant participé à des manifestations pacifiques, dont 218 "ont déjà été condamnés à une peine moyenne de dix ans de privation de liberté chacun" (dont 15 mineurs).
La liste comprend 130 activistes, 22 artistes et 10 journalistes, en plus de 648 personnes présentant des "pathologies médicales causées et/ou aggravées par des mauvais traitements" et 70 prisonniers "souffrant de troubles mentaux graves".
Aussi, 33 mineurs, dont 29 purgent une peine et quatre sont en cours de poursuite pénale "avec des mesures cautaires sans aucune protection judiciaire".
Depuis le 1er juillet 2021 jusqu'au 31 décembre dernier (trois ans et six mois), Cuba a totalisé 1 801 prisonniers politiques dans ses prisons.
Questions Fréquemment Posées sur les Prisonniers Politiques à Cuba en 2024
Combien de prisonniers politiques y a-t-il actuellement à Cuba ?
Actuellement, à Cuba, il y a 1 161 prisonniers politiques, selon le rapport le plus récent de Prisoners Defenders. Ce chiffre reflète une augmentation significative en 2024, malgré les libérations annoncées par le régime cubain.
Quelles sont les conditions des prisonniers politiques à Cuba ?
Les prisonniers politiques à Cuba font face à des conditions extrêmement difficiles, y compris des mauvais traitements physiques et psychologiques, un manque de soins médicaux adéquats, et du travail forcé. Prisoners Defenders a signalé que 648 détenus souffrent de pathologies médicales aggravées par les mauvais traitements, et 70 souffrent de troubles graves de santé mentale.
Quel impact la communauté internationale a-t-elle eu sur la situation des prisonniers politiques à Cuba ?
La communauté internationale, bien qu'elle ait exprimé des préoccupations, est restée largement indifférente à la crise des droits humains à Cuba. Des organisations comme l'ONU ont condamné des pratiques telles que le travail forcé, mais le manque d'actions concrètes a permis au régime de maintenir sa politique répressive.
Quelles mesures le régime cubain a-t-il prises concernant les prisonniers politiques en 2024 ?
En 2024, le régime cubain a annoncé la libération de 553 prisonniers, sans préciser s'il s'agit de prisonniers politiques. Ce geste coïncide avec des changements politiques aux États-Unis, ce qui pourrait indiquer une stratégie diplomatique davantage qu'un véritable engagement envers les droits de l'homme.
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