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Le prêtre Alberto Reyes Pías, de la paroisse d'Esmeralda, Camagüey, a de nouveau remis en question la réalité que vit le peuple cubain sous le régime castriste. Connu pour ses critiques directes à l'égard de la dictature, le religieux a souvent utilisé son profil sur Facebook pour dénoncer la violation des droits fondamentaux sur l'île.
Dans sa dernière réflexion, Reyes a comparé la situation actuelle de Cuba à celle d'un camp de concentration, arguant que le pays partage de nombreuses caractéristiques : l'enfermement, le manque de libertés, la répression politique et la précarité dans laquelle vivent les citoyens. À son avis, le plus terrible n'est pas seulement la pénurie de nourriture ou l'absence de conditions dignes, mais l'absence d'espoir et la sensation que le système est immuable.
Le prêtre a appelé les Cubains à résister et à préserver l'humanité au milieu de l'adversité, tout comme l'ont fait les prisonniers dans les camps de concentration nazis. "Notre première tranchée de résistance dans ce camp de concentration est de conserver la bonté de notre cœur, la solidarité, la joie malgré tout", a-t-il exprimé dans son message.
Il a également exhorté à maintenir la foi et la confiance en ce que le mal ne peut prévaloir sur le bien.
A continuación, CiberCuba partage le texte intégral de la publication d'Alberto Reyes Pías :
J'ai réfléchi… (104) par Alberto Reyes Pías
J'ai pensé à la nécessité de l'espoir
La Cuba d'aujourd'hui est très semblable à un camp de concentration.
Si nous cherchons dans une encyclopédie les caractéristiques d'un camp de concentration, nous trouvons qu'il s'agit de lieux de confinement générique, où les personnes sont privées de leur liberté et où il n'existe aucune garantie judiciaire. L'administration repose sur la répression politique et, en plus des autorités officielles du camp, il existe un système de contrôle opéré par les mêmes prisonniers à qui l'on confère un certain pouvoir et dont la fonction est de surveiller et de dénoncer les autres détenus.
Les membres d'un camp de concentration sont privés de conditions humaines : la nourriture est insuffisante, l'hygiène est absente, le travail s'effectue dans des conditions déplorables et, en général, on vit dans la précarité, c'est-à-dire dans des conditions considérées comme inférieures au seuil jugé normal.
Cependant, le plus terrible dans un camp de concentration, c'est le manque d'espoir, la sensation insupportable que le système diabolique qui contrôle et opprime la population sans défense est immuable, le manque de lumière au bout du tunnel. Car même si nous savons que tout camp de concentration a une fin et que la liberté peut prendre du temps, mais finit toujours par arriver, cela n'enlève pas la 'sensation' de prison, d'esclavage immuable et, surtout, d'impuissance.
C'est pourquoi, soit nous nous enfonçons dans la dépression et le désespoir, soit nous continuons à avancer à tâtons dans la nuit, sans autre soutien qu'un espoir auquel nous avons décidé de ne pas renoncer.
Et marcher dans la nuit signifie, d'abord, travailler sa propre vie et celle de ceux qui dépendent de nous pour que la nuit qui nous enveloppe ne s'insinue pas dans notre âme, et malgré le contrôle, le manque d'options, la pénurie, et même malgré le mal que nous puissions recevoir, chercher à tirer le meilleur de nous-mêmes, cette 'image et ressemblance de Dieu' qui sera le plus grand secret de la reconstruction de cette île.
Le Psaume 27 dit : 'J'entends en moi la voix du Seigneur qui me dit : cherche ma face. Ta face, Seigneur, je la chercherai, ne me cache pas ta face.'
Notre première tranchée de résistance dans ce camp de concentration est de conserver la bonté de notre cœur, la solidarité, la joie malgré tout. Notre première tranchée est de faire la même chose que faisaient les prisonniers en Allemagne nazie : partager, s'entraider et créer des réalités alternatives qui maintiendront notre âme en vie.
Et avoir confiance que le mal n'est pas plus fort que le bien, que l'obscurité n'est pas plus forte que la lumière, jusqu'au jour où notre terre cessera d'être un champ de bataille, jusqu'au jour où le printemps éclatera avec toute sa force et couvrira de fleurs ce qui aujourd'hui semble des espoirs morts.
Questions fréquentes sur les critiques du prêtre Alberto Reyes envers le régime cubain
Pourquoi le prêtre Alberto Reyes compare-t-il Cuba à un camp de concentration ?
Alberto Reyes compare Cuba à un camp de concentration en raison de la répression politique, du manque de libertés et des conditions de vie précaires qui, selon lui, sont des caractéristiques partagées avec ces lieux. De plus, il souligne l'absence d'espoir et la sensation d'un système immuable comme des facteurs aggravants de la situation sur l'île.
Quel message Alberto Reyes essaie-t-il de transmettre aux Cubains ?
Le prêtre Alberto Reyes appelle les Cubains à garder espoir et humanité au milieu de l'adversité. Il encourage à préserver la bonté, la solidarité et la joie comme formes de résistance face à la répression et aux conditions difficiles à Cuba, les comparant à la résistance montrée par les prisonniers dans les camps de concentration nazis.
Quelle est la situation actuelle à Cuba selon Alberto Reyes ?
Alberto Reyes décrit la situation actuelle à Cuba comme une crise terminale, caractérisée par la pénurie de nourriture et de médicaments, et une profonde désespérance parmi la population. Il souligne que le régime a perdu le soutien du peuple, qui vit sous une dictature qui répond par la répression à toute tentative de changement.
Quel rôle joue la religion dans les critiques d'Alberto Reyes ?
La religion pour Alberto Reyes est un pilier fondamental de sa critique du régime cubain. Il utilise sa foi pour inspirer l'espoir et la résistance chez les Cubains, suggérant que la spiritualité et la morale sont essentielles pour faire face aux adversités et rechercher un changement positif dans la société cubaine.
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