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Le président Donald Trump pourrait être en train de négocier avec le président du Salvador, Nayib Bukele, un accord qui permettrait aux États-Unis de déporter des immigrants de pays tiers vers le territoire salvadorien.
Des responsables américains ont informé CBS News le dimanche 26 janvier 2025 que ce plan est un possible accord de "Troisième Pays Sûr" pour les immigrants qui ne pourront pas demander l'asile aux États-Unis.
Selon les rapports, la proposition pourrait être conçue spécialement pour faciliter l'expulsion de citoyens vénézuéliens, évitant ainsi le problème diplomatique que représente le refus du gouvernement de Nicolás Maduro d'accepter les rapatriements depuis les États-Unis.
Parmi les aspects les plus controversés du plan figure l'intention d'inclure des présumés membres de la bande criminelle Tren de Aragua, originaire du Venezuela, que Trump désignera comme "organisation terroriste".
Jusqu'à présent, on ne sait pas quel statut auront les migrants qui seront déportés vers El Salvador, bien qu'on s'attende à ce que les membres de gangs puissent être directement envoyés dans les prisons de ce pays d'Amérique latine.
Lors de sa campagne électorale de 2024, Trump a désigné cette organisation comme responsable de plusieurs crimes contre des Américains, renforçant ainsi sa promesse de prendre des mesures fermes contre les gangs transnationaux.
La Maison Blanche a promu un accord similaire avec le Salvador pendant le premier mandat de Trump, mais cela n'a jamais été réalisé et a été abandonné par l'administration de Joe Biden. Maintenant, Trump semble déterminé à reprendre ce type de stratégies, avec un nouvel objectif pour stopper l'immigration illégale et lutter contre le crime organisé.
Le vendredi, l'Ambassade des États-Unis au Salvador a confirmé que Trump et Bukele ont eu des conversations officielles à ce sujet.
"Le Président Donald J. Trump a eu un appel avec le Président Nayib Bukele de la République du Salvador. Les deux dirigeants ont discuté de la collaboration pour arrêter la migration irrégulière et prendre des mesures énergiques contre les gangs transnationaux comme le Tren de Aragua. Le Président Trump a également salué le leadership du Président Bukele dans la région et l'exemple qu'il donne à d'autres nations de l'hémisphère occidental", indique le communiqué officiel.
La congressiste cubano-américaine María Elvira Salazar a loué les conversations entre les deux présidents et a affirmé qu'El Salvador est un grand allié des États-Unis dans ce nouveau mandat de Trump.
En ligne avec cette stratégie, le secrétaire d'État, Marco Rubio, entamera la semaine prochaine sa première tournée internationale, qui comprend une visite au Salvador et dans trois autres pays d'Amérique latine. Ce voyage vise à renforcer les alliances régionales et à faire progresser les sujets abordés entre Trump et Bukele.
Questions fréquentes sur les négociations entre Donald Trump et Nayib Bukele concernant la déportation des immigrants
Que signifie l'accord de "Tiers Pays Sûr" entre les États-Unis et le Salvador ?
L'accord sur le "Troisième Pays Sûr" permettrait aux États-Unis de déporter des immigrants de pays tiers vers El Salvador, où ils demanderaient l'asile au lieu de le faire sur le sol américain. Ce type d'accord vise à alléger la pression migratoire aux États-Unis et à redistribuer les demandes d'asile vers d'autres nations.
Pourquoi Donald Trump s'intéresse-t-il à la déportation des immigrants vénézuéliens via le Salvador ?
L'intention de Trump de déporter des immigrés vénézuéliens via El Salvador répond au refus du gouvernement de Nicolás Maduro d'accepter les rapatriements depuis les États-Unis. L'accord envisagerait de faciliter ces déportations en évitant directement le territoire vénézuélien, ce qui vise également à désigner des groupes criminels comme le Tren de Aragua comme terroristes, renforçant ainsi les mesures contre la criminalité organisée.
Comment les autorités d'El Salvador ont-elles réagi à la proposition de déportations de Trump ?
Le président Nayib Bukele a eu des conversations avec Donald Trump sur le sujet, et a été loué pour son leadership dans la région, ce qui suggère une volonté de collaborer sur des mesures conjointes pour arrêter la migration irrégulière et lutter contre des gangs comme le Tren de Aragua. Cependant, aucun détail spécifique de l'accord n'a encore été confirmé.
Quel impact cet accord pourrait-il avoir sur les relations diplomatiques entre les États-Unis et l'Amérique Latine ?
L'accord pourrait générer des tensions diplomatiques dans la région, notamment avec des pays qui ne souhaitent pas accueillir des déportés de tiers pays. De plus, la désignation de groupes comme le Tren de Aragua comme terroristes pourrait compliquer les relations avec le Venezuela et d'autres pays ayant des liens avec ces groupes.
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