Marco Rubio s'exprime sur le refus colombien d'accepter un vol de déportés et Petro répond

La CELAC a convoqué un sommet urgent afin de traiter les tensions migratoires et d'analyser les politiques de déportation des États-Unis.

Marco Rubio et Gustavo PetroPhoto © Collage réseaux sociaux

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La tension diplomatique entre les États-Unis et la Colombie s'est intensifiée ce dimanche après que le gouvernement colombien ait refusé un vol avec des expulsés en provenance des États-Unis.

Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a critiqué le gouvernement colombien pour avoir annulé l'autorisation d'un vol avec des Colombiens expulsés alors que les avions étaient déjà en l'air.

Rubio a déclaré dans une déclaration officielle que l'administration de Donald Trump ne permettra ni abus ni mensonges, et il a souligné la responsabilité de chaque pays d'accueillir ses citoyens en situation irrégulière de manière sérieuse et rapide.

"Le président Trump a clairement indiqué que, sous son administration, les États-Unis ne seront plus l'objet de mensonges ni d'abus. Il est de la responsabilité de chaque nation de récupérer ses citoyens qui se trouvent illégalement aux États-Unis de manière sérieuse et rapide”, a partagé Rubio sur son compte X.

De plus, il a assuré que la Colombie avait d'abord approuvé les vols et accordé les autorisations nécessaires, mais a finalement révoqué cette décision au dernier moment, lorsque les avions étaient déjà en transit.

«Le président colombien, Petro, avait autorisé les vols et avait accordé toutes les autorisations nécessaires, mais a ensuite annulé son autorisation lorsque les avions étaient déjà dans les airs. Comme le montrent les actions d'aujourd'hui, nous sommes inébranlables dans notre engagement à mettre fin à l'immigration illégale et à renforcer la sécurité des frontières des États-Unis», a déclaré le fonctionnaire américain.

Pour sa part, le président colombien a répondu avec force, rejetant les conditions imposées par les États-Unis et défendant sa position souveraine. Dans l'un de ses messages, il a déclaré :

"Je ne permettrais jamais que des Colombiens soient amenés en vol menottés. Marco, si des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères ont permis cela, ce ne sera jamais sous ma demande. Ce seront des traitres. Je suis un homme de liberté, pas de chaînes."

Dans un deuxième tweet, Petro a élargi sa réponse en abordant le contexte régional et les causes de la migration :

"Nous n'avons jamais refusé de recevoir des migrants et nous avons essayé d'arrêter la migration. Le stupide blocus imposé à Venezuela a déclenché des millions de personnes migrantes vers les États-Unis. Mais ne me demandez pas de recevoir les deportés des États-Unis, menottés et dans un avion militaire. Nous ne sommes la colonie de personne."

Le récent conflit entre les États-Unis et la Colombie s'est intensifié lorsque Petro a refusé l'entrée de vols militaires américains transportant des Colombiens déportés.

En réponse, Donald Trump, président des États-Unis, a imposé des droits de douane de 25 % sur les importations colombiennes et a suspendu l'émission de visas pour les fonctionnaires colombiens et leurs alliés, accusant Petro de mettre en péril la sécurité nationale des États-Unis.

En plein milieu de cette crise, la présidente par intérim de la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC), la dirigeante hondurienne Xiomara Castro de Zelaya, a convoqué un sommet urgent pour aborder la crise migratoire en Amérique latine et dans les Caraïbes.

La réunion a pour objectif de traiter des tensions migratoires, d'analyser les politiques de déportation des États-Unis et de promouvoir des mesures garantissant un traitement humanitaire des migrants dans la région.

Selon des experts, cet affrontement reflète les différences idéologiques entre les deux dirigeants et pourrait avoir des implications économiques significatives, car les États-Unis sont un partenaire commercial clé pour la Colombie.

En outre, il souligne les tensions dans la région concernant les politiques de déportation des États-Unis, avec d'autres pays latino-américains, comme le Brésil et le Mexique, exprimant également leur mécontentement quant au traitement de leurs citoyens déportés.

Questions fréquentes sur la tension diplomatique entre les États-Unis et la Colombie concernant les vols de déportés

Pourquoi la Colombie a-t-elle rejeté les vols avec des personnes expulsées en provenance des États-Unis ?

Colombie a rejeté les vols avec des expulsés parce que le président Gustavo Petro s'est opposé à recevoir des Colombiens menottés et transportés dans des avions militaires, ce qu'il a jugé comme un traitement indigne. Petro a souligné qu'il ne permettra pas que ses citoyens soient traités comme des criminels et a exigé l'utilisation d'avions civils et un protocole de traitement digne pour les migrants.

Quelles mesures les États-Unis ont-ils prises après le refus de la Colombie ?

En réponse au refus de la Colombie, le président Donald Trump a imposé des tarifs de 25 % sur les importations colombiennes et a suspendu l'émission de visas pour les fonctionnaires colombiens et leurs alliés. Ces mesures ont été prises en représailles et avec l'argument que le refus colombien met en péril la sécurité nationale des États-Unis.

Comment la communauté internationale a-t-elle réagi à la crise entre les États-Unis et la Colombie ?

La communauté internationale, en particulier en Amérique latine, a exprimé des inquiétudes concernant l'impact de cette crise sur les relations commerciales et politiques. La présidente de la CELAC, Xiomara Castro de Zelaya, a convoqué un sommet urgent pour aborder la crise migratoire dans la région et promouvoir un traitement humanitaire des migrants.

Quelles implications économiques cette situation pourrait-elle avoir pour la Colombie ?

Les représailles économiques des États-Unis, telles que les droits de douane de 25 % sur les produits colombiens, pourraient avoir de graves répercussions sur l'économie colombienne. Les États-Unis sont un partenaire commercial clé pour la Colombie, et ces mesures pourraient affecter de manière significative les exportations et l'économie colombienne dans son ensemble.

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