Vidéos associées :
Dans le Conseil Populaire de Capiro, dans la ville de Santa Clara, un travailleur indépendant a été condamné à une amende après avoir refusé à ses clients la possibilité de payer via les passerelles numériques établies dans le pays et de vendre des articles en dollars américains, une pratique non autorisée pour les formes de gestion non étatiques.
Ester Lilia Molerio Sáez, directrice de l'Inspection dans la capitale provinciale de Villa Clara, a informé la station officielle CMHW que, de plus, l'infracteur ne respectait pas la Résolution 111 de 2023 de la Banque Centrale de Cuba et les dispositions du Ministère du Commerce Intérieur (MINCIN) concernant l'utilisation obligatoire d'un compte fiscal pour ses opérations.
Ces irrégularités sont stipulées dans le Décret Loi 91 de 2024, raison pour laquelle une amende correspondante a été imposée.
De plus, d'autres anomalies ont été constatées à la suite d'un exercice de contrôle des prix avec la participation de 301 inspecteurs professionnels et occasionnels. Dans le même Conseil populaire, quatre citoyens ont été détectés exerçant des activités économiques sans l'autorisation requise, et ont été sanctionnés par des amendes de 16 000 pesos chacun.
Dans une autre action de contrôle, des inspecteurs de Santa Clara ont identifié un camion transportant des marchandises avec un document non valide.
En conséquence, le responsable a été condamné à une amende de 36 000 pesos, conformément au Décret-Loi 91, et la cargaison a été confiscée.
Bien que la sanction imposée au travailleur privé pour avoir vendu en dollars et évité les paiements numériques vise à prévenir les abus, elle met en évidence des contradictions dans la politique économique cubaine.
Alors que les autorités interdisent aux entrepreneurs privés d'effectuer des transactions en USD, le gouvernement lui-même a inauguré des magasins fonctionnant exclusivement avec cette monnaie.
Un exemple est le supermarché de 3ra et 70 à La Havane, qui n'accepte que les paiements en dollars en espèces ou par cartes liées à des comptes en devises, ce qui a généré des critiques de la part de la population en raison de l'exclusion qu'il représente pour ceux qui n'ont pas accès à cette monnaie.
Cette "dollarisation partielle" de l'économie a été défendue par le gouvernement comme une mesure nécessaire pour capter les devises et contrôler leur flux. Cependant, des économistes comme Pedro Monreal soutiennent que cette stratégie amplifie les distorsions économiques au lieu de les corriger, limitant ainsi l'efficacité de la politique monétaire et augmentant le risque d'une crise de liquidité.
De plus, l'ouverture de ces magasins en dollars a exacerbé les inégalités sociales, créant un marché dual où seuls ceux ayant accès aux devises peuvent acquérir certains produits, tandis que la majorité de la population, qui reçoit ses salaires en pesos cubains, est exclue.
La situation se complique encore davantage lorsque des travailleurs privés sont sanctionnés pour des pratiques qui, bien qu'elles enfreignent les réglementations en vigueur, reflètent une adaptation aux politiques économiques mises en œuvre par le gouvernement lui-même.
Questions fréquentes sur les amendes et les régulations économiques à Cuba
Pourquoi le travailleur indépendant de Santa Clara a-t-il été condamné à une amende ?
Le travailleur privé a été condamné à une amende pour avoir vendu en dollars et contourné les paiements numériques, enfreignant la Résolution 111 de 2023 de la Banque Centrale de Cuba et les dispositions du Ministère du Commerce Intérieur (MINCIN).
Qu'est-ce que le Décret-Loi 91 de 2024 et comment cela affecte-t-il les entreprises privées à Cuba ?
Le décret-loi 91 de 2024 réglemente les pratiques économiques des entreprises privées à Cuba, imposant des sanctions pour des irrégularités telles que la vente en dollars et l'évasion des passerelles de paiement numériques. Des amendes sont appliquées pour contrôler les distorsions économiques et garantir le respect des politiques monétaires du pays.
Comment la "dolarisation partielle" de l'économie cubaine affecte-t-elle la population ?
La "dolarisation partielle" amplifie les inégalités sociales en créant un marché dual où seuls ceux qui ont accès aux devises peuvent acquérir certains produits, excluant ainsi la majorité qui ne reçoit des revenus qu'en pesos cubains.
Quelles contradictions existent dans la politique économique cubaine actuelle ?
Les contradictions résident dans le fait que tandis que le gouvernement interdit aux entrepreneurs privés de vendre en dollars, il ouvre des magasins d'État qui n'acceptent exclusivement cette monnaie, ce qui génère des critiques et de la confusion parmi la population.
Archivé dans :