Trump souhaite envoyer des criminels américains dans des prisons à l'étranger

Le président des États-Unis propose de déporter des criminels récidivistes vers des prisons étrangères afin de réduire les coûts et d'améliorer la sécurité. Il évalue l'offre de Bukele et défend l'envoi de délinquants dangereux dans des établissements pénitentiaires à l'étranger.

Donald Trump (Imagen de referencia)Photo © Flickr/Gage Skidmore

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Le président des États-Unis, Donald Trump, a exprimé ce mardi son intention de déporter des criminels américains récidivistes vers des prisons à l'étranger si la législation le permet.

Lors d'une déclaration à la Maison Blanche, le président a affirmé que il existe des pays prêts à accepter ces délinquants en échange d'une redevance, ce qui représenterait une économie pour le système pénitentiaire américain.

“Ce sont des personnes horribles. On les voit pousser des gens dans le métro juste au moment où le train arrive. La semaine dernière, un homme qui marchait a simplement vu quelqu'un attendant le train, qui arrivait à 40 miles à l'heure, et l'a poussé sur les voies. Cela arrive tout le temps. Ce sont des gens malades”, a-t-il souligné.

Trump a souligné que transférer ces délinquants dans des prisons d'autres pays serait une alternative plus économique tout en servant d'élément dissuasif contre la criminalité.

« Si nous pouvions les sortir de notre pays, il y a d'autres nations qui les accepteraient. Ce n'est pas différent d'un système pénitentiaire, sauf que ce serait beaucoup moins coûteux et constituerait un grand élément dissuasif. Les envoyer dans d'autres pays », a-t-il souligné.

La proposition de Trump prend de l'importance après la récente proposition du président du Salvador, Nayib Bukele, qui a proposé d'accueillir des criminels dangereux, y compris des citoyens américains, dans la méga prison CECOT.

En demandant s'il paierait El Salvador pour accueillir ces détenus, Trump a répondu :

"C'est beaucoup, mais c'est un tarif très petit par rapport à ce que nous payons pour les prisons privées. Un tarif très, très petit. Je ne sais pas. Nous devrons le découvrir légalement. Je dis juste que, si nous avions le droit légal de le faire, je le ferais sans hésiter. Je ne sais pas si nous le pouvons ou pas. Nous sommes en train de l'analyser en ce moment."

Le mandaté a insisté sur le fait que l'expulsion de ces criminels du pays contribuerait de manière significative à la réduction de la violence aux États-Unis :

« Si nous pouvions nous débarrasser de ces animaux et les envoyer dans un autre pays sous la supervision de quelqu'un qui perçoit un tarif relativement bas pour les garder, parce que, vous savez quoi ? Ce sont des criminels. On les appelle des criminels dangereux. Ils ont été en prison 40 fois. Il y en a un qui a été arrêté 42 fois. Et chaque fois qu'il sort, il commet à nouveau un crime en moins de 24 heures. »

Trump a également critiqué le système judiciaire américain, affirmant qu'il est plus sévère envers des personnalités comme lui que contre des criminels dangereux, et il a réitéré que la déportation des récidivistes réduirait automatiquement la criminalité dans le pays.

Trump sur l'utilisation de la Base Navale de Guantánamo pour des criminels dangereux

Quelques heures avant le début des premières expulsions de détenus vers la base navale de Guantánamo, le président des États-Unis a souligné ce mardi devant la presse que l'installation dispose de “beaucoup d'espace pour accueillir de nombreuses personnes”, ce qui pourrait en faire une alternative viable pour renforcer la sécurité nationale.

« Oui, il y a beaucoup d'espace pour accueillir de nombreuses personnes. Et oui, nous allons l'utiliser. C'est déjà opérationnel. Nous l'avons sans coût, mais nous pourrions le rendre encore plus sûr et moins cher. »

Le mandataire a également affirmé que d'autres pays ont exprimé leur intérêt à accueillir des criminels américains et à prendre en charge leur incarcération en échange d'un tarif.

Cependant, il a souligné que seules les personnes les plus dangereuses seraient envoyées à Guantánamo ou dans des prisons à l'étranger.

Trump a réitéré que son plan inclurait à la fois des criminels dangereux et des immigrants sans papiers ayant commis des délits graves aux États-Unis, tout en précisant que toute mesure dépendrait de la législation en vigueur.

Questions fréquentes sur la proposition de Trump d'envoyer des criminels dans des prisons étrangères

En quoi consiste la proposition de Trump d'envoyer des criminels dans des prisons à l'étranger ?

Trump propose de déporter des criminels américains récidivistes vers des prisons à l'étranger si la législation le permet. L'idée est que d'autres pays, comme le Salvador, accueillent ces délinquants en échange d'une rémunération, ce qui pourrait représenter une économie pour le système pénitentiaire américain.

Quels pays ont manifesté leur intérêt à accueillir des criminels américains ?

El Salvador, sous la direction de Nayib Bukele, a proposé d'accueillir des criminels dangereux, y compris des citoyens américains, dans sa méga prison CECOT. D'autres pays ont également montré de l'intérêt pour accueillir des criminels américains, mais il n'a pas été précisé quels seraient ces pays ni si des accords supplémentaires ont été conclus.

Quels avantages cherche les États-Unis avec cette proposition d'incarcération à l'étranger ?

Trump soutient que l'envoi de criminels dans des prisons étrangères serait plus économique et servirait d'élément dissuasif contre la criminalité aux États-Unis. De plus, on s'attend à ce que cela contribue à une réduction significative de la violence dans le pays.

Quels obstacles juridiques la proposition de Trump rencontre-t-elle ?

La mise en œuvre de cette proposition dépend de la législation en vigueur aux États-Unis. Trump a mentionné qu'on évalue la viabilité légale d'envoyer des citoyens américains purger leur peine dans des prisons étrangères, et qu'il faut un cadre juridique pour avancer avec ce plan.

Quel rôle joue la Base Navale de Guantánamo dans cette stratégie de déportation ?

Trump a signalé que la Base Navale de Guantánamo pourrait être utilisée pour héberger des criminels dangereux. Guantánamo a "beaucoup d'espace pour accueillir de nombreuses personnes", et elle est opérationnelle comme une alternative viable pour renforcer la sécurité nationale, bien que seuls les criminels les plus dangereux y seraient envoyés.

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