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Le régime cubain a libéré les prisonniers politiques du 11 juillet 2021, Luis Frómeta Compte et Iván Arocha Quiala, dans le cadre du processus de "bénéfices de libération anticipée" annoncé en janvier par les autorités judiciaires de l'île.
Luis Frómeta Compte, citoyen cubano-allemand, a été arrêté dans le cadre des manifestations du 12 juillet 2021 à La Güinera, La Havane, pour avoir enregistré et diffusé en vidéo la manifestation. Initialement, le parquet a requis une peine de 24 ans de prison pour le délit de "sédition" ; il a été condamné à 25 ans, réduits par la suite à 15 après un recours en cassation.
Sa santé s'était gravement détériorée en prison, ce qui a entraîné des appels de sa fille et d'organisations internationales pour exiger sa libération et son transfert en Allemagne. En février, il a été signalé qu'il souffrait d'une crise hypertensive sévère avec un tableau médical préoccupant.
Sa famille a confirmé la nouvelle de sa libération, demandant de la confidentialité et remerciant pour le soutien reçu.
Son excarcération a eu lieu dans le cadre des récentes libérations de prisonniers politiques.
Iván Arocha Quiala a été arrêté à El Caney, Santiago de Cuba, lors des manifestations du 11 juillet 2021. Il a été poursuivi pour plusieurs délits, notamment "propagation d'épidémies", "troubles à l'ordre public", "incitation à la délinquance", "désobéissance", "agression" et "résistance". Le parquet a requis 7 ans de prison, mais il a été condamné à 10 ans, sans que son appel ne prospère.
Il est l'un des six membres de la famille Arocha Quiala qui ont été arrêtés lors des manifestations du 11J. Son père, Iván Mauricio Arocha, a été libéré le 27 février, après la reprise du processus de libérations. La famille a dénoncé que les six avaient été envoyés dans des prisons différentes comme stratégie pour les affaiblir émotionnellement. Jusqu'à il y a quelques mois, plusieurs d'entre eux étaient encore en détention.
Au cours des derniers jours, au moins 15 personnes détenues pour des raisons politiques ont été libérées. Les autorités cubaines ont précisé qu'il ne s'agit ni d'une amnistie ni d'un pardon, mais d'un "avantage de libération anticipée" qui impose des conditions aux personnes libérées, telles que l'obligation de prouver un "bon comportement" sous la menace d'une réincarcération.
Les récentes libérations surviennent après plus d'un mois de pause dans le processus, interrompu à la fin janvier. Le régime avait promis l'excarcération de 553 prisonniers dans le cadre d'un accord avec le Vatican; jusqu'à l'arrêt du processus, seulement environ 150 avaient été libérés.
Diverses organisations de droits de l'homme ont dénoncé que le régime cubain a gonflé les chiffres des libérations en mélangeant des prisonniers politiques avec des détenus communs et que la majorité des libérés avait déjà le droit à la libération conditionnelle depuis des mois ou à un régime ouvert. De plus, des activistes ont dénoncé que le gouvernement maintient encore des centaines de prisonniers d'opinion dans les prisons cubaines et que les libérés continuent d'être soumis à une surveillance et à des restrictions.
Pendant ce temps, le régime continue d'avertir que ceux qui ne respectent pas les conditions imposées pourraient être renvoyés en prison à tout moment.
Questions fréquentes sur l'excarcération des manifestants du 11J à Cuba
Pourquoi Luis Frómeta et Iván Arocha Quiala ont-ils été relâchés ?
Luis Frómeta Compte et Iván Arocha Quiala ont été libérés dans le cadre d'un processus de "bénéfices de libération anticipée" annoncé par le régime cubain. Ces libérations ne sont pas des amnisties ni des grâces, mais imposent des conditions aux libérés, qui doivent démontrer un "bon comportement" pour éviter d'être réincarcérés.
Quel a été le motif de l'arrestation de Luis Frómeta lors des manifestations du 11J ?
Luis Frómeta a été arrêté pour avoir enregistré et diffusé en direct les manifestations du 11J à La Güinera, La Havane. Il a d'abord été condamné à 25 ans de prison pour "sédition", peine qui a ensuite été réduite à 15 ans suite à un recours en cassation.
Quelles conditions rencontrent les libérés du 11J à Cuba ?
Les personnes libérées du 11J à Cuba doivent se conformer à des conditions imposées par le régime, telles que démontrer un "bon comportement". Si elles ne remplissent pas ces conditions, elles risquent d'être renvoyées en prison. De plus, elles restent sous surveillance et doivent faire face à des restrictions.
Comment la santé de Luis Frómeta a-t-elle été affectée par son temps en prison ?
Pendant son temps en prison, la santé de Luis Frómeta s'est détériorée de manière significative, souffrant d'une crise hypertensive sévère. Le manque de soins médicaux appropriés et les conditions de détention ont aggravé son état, suscitant des appels internationaux à sa libération et à un traitement médical en Allemagne.
Quel est l'état actuel des prisonniers politiques du 11J à Cuba ?
À la suite des récentes libérations, des centaines de manifestants du 11J restent emprisonnés à Cuba, faisant face à des conditions inhumaines et à des violations de leurs droits. Diverses organisations dénoncent que les chiffres des libérations ont été gonflés en incluant des détenus communs et que beaucoup de libérés avaient déjà droit à la libération conditionnelle.
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