Cochero agresse une inspectrice après avoir reçu une amende de 16 000 pesos à Santiago de Cuba

L'agresseur a attaqué la inspectrice Niurka Nava avec une machette, apparemment après lui avoir infligé une amende. La victime est hospitalisée à Santiago de Cuba, dans un état stable mais avec des blessures graves ; le cocher a été arrêté.

Cochero (Image de référence)Photo © Facebook / Yosmany Mayeta

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Un cocher identifié comme Marcos Heredia García de la Concepción a agressé avec un machette une inspectrice gouvernementale nommée Niurka Nava Alarcón à Palma Soriano, province de Santiago de Cuba, après qu'elle lui ait infligé une amende de 16 000 pesos en monnaie nationale.

L'information, diffusée initialement par le journaliste indépendant Yosmany Mayeta sur son profil de Facebook, indique qu'après l'amende, le cocher a réagi de manière violente et a attaqué Nava Alarcón, lui infligeant des blessures graves dans la région de la tête et du cou.

Captura Facebook / Yosmany Mayeta

Le fait s'est produit aux alentours de midi le 1er avril dernier, dans la rue F, située dans le Conseil Populaire La Cuba, municipalité de Palma Soriano.

Après l'agression, la victime a d'abord été prise en charge à l'Unité Principale d'Urgence (UPU) de l'Hôpital Général Juan B. Viñas, puis transférée à l'Hôpital Provincial Saturnino Lora, dans la ville principale, où elle est actuellement hospitalisée.

Selon le rapport officiel fourni par José Yaser Centray Soler, l'inspectrice reste stabilisée et hors de danger.

Captura Facebook / José Yaser Centray Soler

L'agresseur a été arrêté immédiatement par les forces du Ministère de l'Intérieur, qui enquêtent désormais sur les circonstances de l'incident.

Cependant, des sources indépendantes et des autorités locales offrent des versions contradictoires concernant le motif précis qui a déclenché l'agression.

Bien que le journaliste Mayeta, communicateur sans attache au régime et qui expose constamment le gouvernement, considère comme déclencheur l'amende de 16 000 pesos, le porte-parole officiel Centray a démenti cette version et a assuré que l'inspecteur ne procédait pas à une inspection directe de l'agresseur à ce moment-là.

L'incident a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux, où des travailleurs indépendants ont dénoncé à maintes reprises le harcèlement des autorités par le biais de contraventions excessives, tandis que d'autres citoyens ont demandé une meilleure protection des inspecteurs afin d'éviter des actes violents comme celui-ci.

Depuis les deux sources, l'agression est fermement condamnée et il est demandé de mettre fin à la violence qui, de plus en plus souvent, ternit le quotidien à Cuba.

En 2024, le régime cubain a informé qu'il avait préparé une armée de 7 000 inspecteurs pour faire respecter les normes approuvées par le gouvernement, relatives au plafond des prix de certains produits de première nécessité.

Rodríguez a précisé, dans des déclarations à Canal Caribe, que des fonctionnaires formés pour faire appliquer le Décret 30, qui établit le régime des sanctions face aux violations des prix, ont été ajoutés aux inspecteurs.

Cette même année, le gouvernement cubain a annoncé qu'à partir de janvier 2025, il paierait les inspecteurs et les agents de contraventions en fonction des résultats, au milieu de la croisade de l'État contre les affaires privées.

Le premier ministre Manuel Marrero a informé l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire que l'on a approuvé un système de paiement qui mesure l'efficacité du travail des inspecteurs et de tous les travailleurs des bureaux de recouvrement des amendes.

Aussi en 2024, le régime cubain a accrédité le premier groupe d'inspecteurs de la communication sociale, subordonnés à l'Institut d'Information et de Communication Sociale (IICS), avec l'objectif de “contrôler et surveiller”, renforçant le contrôle étatique sur l'information et suscitant des inquiétudes quant à une augmentation de la censure.

Jorge Legañoa, vice-président de l'IICS, a partagé sur son profil X des images des inspecteurs fraîchement diplômés tandis qu'ils signaient le Code de déontologie et recevaient leurs accréditations.

Questions fréquentes sur l'agression de l'inspectrice à Santiago de Cuba

Que s'est-il passé lors de l'incident entre le cocher et l'inspectrice à Santiago de Cuba ?

Un cocher identifié comme Marcos Heredia García de la Concepción a agressé avec une machette une inspectrice gouvernementale, Niurka Nava Alarcón, après avoir reçu une amende de 16 000 pesos. L'inspectrice a subi de graves blessures à la tête et au cou et est hospitalisée, mais son état est stable et hors de danger.

Quel a été le motif de l'agression envers l'inspectrice ?

Il existe des versions contradictoires sur le motif de l'agression. Selon le journaliste Yosmany Mayeta, le déclencheur a été une amende de 16 000 pesos, tandis qu'un porte-parole officiel dément cette version, affirmant que l'inspectrice ne réalisait pas une inspection directe de l'agresseur à ce moment-là.

Quel impact cet incident a-t-il eu sur la société cubaine ?

L'incident a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux. De nombreux travailleurs indépendants ont dénoncé le harcèlement des autorités par des amendes excessives, tandis que d'autres citoyens ont exigé une meilleure protection pour les inspecteurs afin d'éviter des faits violents comme celui-ci.

Comment le gouvernement cubain répond-il à la violence contre les inspecteurs ?

Le gouvernement a annoncé un nouveau système de paiement à la performance pour les inspecteurs et les agents de recouvrement des amendes, visant à améliorer leurs conditions de travail. Cependant, ces mesures ont été critiquées pour être perçues comme un incitatif à augmenter les amendes, plutôt que de s'attaquer au problème sous-jacent de la violence et de la tension sociale.

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