Le président des États-Unis, Donald Trump, a affirmé que son administration a réalisé “la meilleure frontière que nous ayons jamais eue” et que le pays “se porte très bien” dans sa lutte contre l'immigration illégale.
Les déclarations ont été faites lors d'une interview avec Kristen Welker, modératrice de l'émission Meet the Press, où le président s'est vanté des soi-disant résultats de sa politique migratoire et a durci son discours contre les migrants.
Trump a réitéré que son gouvernement a réalisé des avancées sans précédent en matière de contrôle des frontières. “Nous gérons très bien l'immigration illégale”, a-t-il affirmé, assurant que les États-Unis ont désormais “la frontière la plus sûre que nous ayons jamais eue”.
Selon le président, ces résultats sont le fruit direct de son leadership, malgré ce qu'il considère comme des obstacles judiciaires. "L'une des raisons principales pour lesquelles j'ai été élu était de sortir de notre pays les personnes à qui il était permis [d'entrer]. Nous avons des prisonniers. Nous avons des meurtriers. Nous avons des terroristes dans notre pays", a-t-il déclaré, sans fournir de preuves concrètes pour étayer ses affirmations.
Lors de l'entretien, Trump a ouvertement critiqué le rôle du système judiciaire, en particulier en ce qui concerne les restrictions aux déportations. Il a souligné que la “plus grande urgence” n'est plus la frontière en tant que telle, mais que “les tribunaux ne nous permettent pas d'expulser les gens”.
Il a même remis en question le principe constitutionnel du due process. “Nous avons des milliers de personnes qui sont des assassins, des trafiquants de drogue… Et je suis élu pour les sortir d'ici, et les tribunaux m'en empêchent”, a-t-il déclaré.
Consulté directement sur le respect de la Constitution et du droit à un procès équitable, il a répondu par des évasions : “Je ne sais pas. Je ne suis pas avocat”.
En ses paroles, Trump a de nouveau lié l'immigration à la criminalité, une narrative qui a été largement critiquée par des organisations de droits humains et des analystes. Il a affirmé que les immigrants illégaux “tuent, mutilent et nuisent à notre peuple”, et a même déclaré que beaucoup venaient de prisons, d'hôpitaux psychiatriques et de “manicomios” d'autres pays. “Et si nous ne les expulsons pas, nous n'aurons plus de pays très longtemps”, a-t-il conclu.
Trump aussi a revendiqué la construction de sections du mur frontalier durant son premier mandat, auquel il attribue une partie du succès actuel. “Nous avons besoin de murs. Nous avons besoin de frontières”, a-t-il insisté.
En ce qui concerne les Dreamers, des jeunes amenés illégalement aux États-Unis lorsqu'ils étaient mineurs, il a écarté l'idée que leur régularisation soit une priorité pour son administration, accusant les démocrates du manque de progrès.
Al atteindre ses premiers 100 jours en poste le 29 avril dernier, l'administration Trump a déclaré qu'elle avait déporté plus de 65 000 immigrants sans papiers, la majorité d'entre eux ayant été arrêtés après avoir traversé la frontière sud.
Le président a défendu publiquement ce type d'opérations comme une « réponse nécessaire » à ce qu'il considère comme une crise nationale.
Questions fréquentes sur les politiques migratoires de Donald Trump
Que dit Trump sur la sécurité de la frontière des États-Unis ?
Donald Trump affirme que sous son administration, les États-Unis ont "la frontière la plus sécurisée que nous ayons jamais eue". Selon le président, cela est le résultat de ses politiques migratoires, malgré les critiques et les défis judiciaires auxquels il fait face.
Comment Trump répond-il aux critiques concernant le droit à un procès équitable dans les déportations ?
Pendant ses déclarations, Trump a remis en question le principe constitutionnel du due process, suggérant que le système judiciaire empêche l'expulsion rapide des immigrants qu'il considère comme dangereux. Cette position a suscité des critiques de la part d'organisations de droits humains et d'analystes.
Quelle est la position de Trump sur les Dreamers et leur régularisation ?
Trump a rejeté l'idée que la régularisation des Dreamers soit une priorité pour son administration. Il blâme les démocrates pour le manque de progrès sur ce sujet, en maintenant son focal sur la déportation des immigrants en situation irrégulière.
Quelles mesures Trump a-t-il prises pour faire face aux juridictions sanctuaires ?
Trump a signé un décret exécutif contre les juridictions sanctuaires, ordonnant au Département de la Justice et au Département de la Sécurité Intérieure d'élaborer une liste de ces zones. Cela renforce son discours selon lequel les immigrants sans papiers représentent une menace pour la sécurité nationale.
Comment la politique de déportations accélérées de Trump affecte-t-elle les immigrants sans papiers ?
La politique de déportations accélérées permet l'expulsion rapide des immigrants sans papiers sans passer par le système judiciaire de l'immigration. Cette mesure a suscité des inquiétudes au sein des communautés migrantes en raison de la possibilité de détentions arbitraires et du manque d'opportunité pour défendre leurs cas.
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