Les pasteurs évangéliques Luis Guillermo Borjas et Roxana Rojas font face à une demande de peine de huit ans de prison sur l'Île de la Jeunesse, pour avoir participé au procès militaire de leur fils, Kevin Lay Laureido Rojas, accusé d'avoir échappé au Service Militaire Obligatoire (SMO).
Le procès contre les pasteurs est prévu pour le 9 juin prochain. Luis Guillermo Borjas est en prison, isolé dans une cellule, tandis que Roxana Rojas a été libérée quelques heures après son arrestation, après avoir subi une décompensation cardiaque.
La organización Solidaridad Cristiana Mundial a dénoncé que Rojas a été harcelée par un agent déguisé en infirmier pendant le temps qu'elle a passé à l'hôpital.

Pourquoi les pasteurs cubains ont-ils été arrêtés ?
La détention des pasteurs a été rapportée le jour où leur fils a comparu devant un tribunal à Cuba pour avoir supposément évité son incorporation au service militaire.
Kevin, qui présente des conditions psychiatriques et orthopédiques validées par une commission médicale, avait été contraint de rejoindre le SMO. Ne recevant pas ses médicaments dans l'unité, il a fui le site militaire, ce qui lui vaut maintenant une demande du parquet de quatre ans de prison.
Lors du procès de son fils, les pasteurs ont présenté la documentation médicale justifiant son inhabilitation. Lorsque celle-ci a été rejetée par le parquet, ils ont répondu qu'une "injustice était commise envers les hommes et envers Dieu", ce qui a déclenché la réaction immédiate du procureur, qui a ordonné son arrestation pour "mépris et désobéissance".
Qui a dénoncé ce cas de répression à Cuba ?
Le cas a été dénoncé par l'Observatoire Cubain des Droits de l'Homme et l'Alliance des Chrétiens de Cuba, qui l'ont qualifié de grave atteinte à la liberté religieuse et d'expression.
Les Assemblées de Dieu à Cuba, la dénomination à laquelle appartiennent les pasteurs, ont exprimé leur préoccupation et espèrent qu'il s'agit d'un malentendu.
Bien que le régime cubain affirme respecter la liberté religieuse, plus de 990 incidents de violations dans ce domaine ont été documentés rien qu'en 2024.
Le contrôle de la Direction des affaires religieuses et la répression des Églises indépendantes mettent en évidence une politique restrictive à l'égard de ceux qui expriment leur foi en dehors du cadre officiel.
Archivé dans :