Deux recrues qui accomplissaient leur Service Militaire Actif (SMA) ont péri après avoir été heurtées par un bus dans la Zone Spéciale de Développement du Mariel (ZEDM), dans la province d'Artemisa, selon divers rapports. Cependant, des sources officielles se taisent sur ce qui s'est passé.

L'incident tragique aurait eu lieu vers trois heures de l'après-midi dimanche, lorsque un autobus a perdu le contrôle et a percuté violemment un poste de sécurité à l'entrée du site, selon a rapporté initialement le portail d'actualités La Tijera.
Selon cette version, l'accident aurait provoqué la mort de trois personnes : les deux jeunes qui faisaient la permanence à la guérite et le chauffeur du bus.
«Ils ont indiqué qu'un des recrues est mort sur le coup, tandis que l'autre et le chauffeur ont succombé en route vers l'hôpital», a révélé la source.
Cependant, dans la section des commentaires de cette publication et d'autres qui ont relayé l'information, certains internautes connaissant le dossier ont précisé que le chauffeur n'est pas décédé et qu'il est hospitalisé.
Le média indépendant 14ymedio affirme également que le chauffeur n'est pas mort, mais a été transféré à l'Hôpital Calixto García, à La Havane, où il a subi une intervention chirurgicale.
Le média cité a indiqué que cette information a été corroborée par plusieurs personnes proches du conducteur.
En ce qui concerne la cause de l'accident, plusieurs hypothèses sont envisagées : depuis une éventuelle hypoglycémie du conducteur, jusqu'à une possible défaillance des freins ou un excès de vitesse, bien qu'aucune information officielle ne soit disponible.
Sur les deux victimes fatales, il a été révélé que l'un des jeunes était originaire du village de San Germán, dans la municipalité d'Urbano Noris à Holguín, et que l'autre venait de la municipalité de Najasa, à Camagüey, ce dernier identifié par les utilisateurs des réseaux comme "Maikel".
Selon la version des faits rendue publique par La Tijera, la famille de l'un des jeunes aurait décidé de ne pas permettre la présence militaire ni la tenue d'une garde d'honneur lors de la veillée, une décision qui a été soutenue sur les réseaux sociaux comme un acte de dignité et de protestation. Cependant, cette information n'est pas confirmée.
Absence officielle et cri populaire contre le Service Militaire
Jusqu'à présent, les autorités cubaines n'ont émis aucun communiqué officiel concernant l'accident. Ce silence a indigné la population, qui a recours aux réseaux sociaux pour exprimer sa douleur et condamner le Service Militaire Obligatoire, considéré comme une imposition inutile et dangereuse.
Les commentaires sur les réseaux sont largement critiques.
On répète des phrases telles que « NON au Service Militaire Obligatoire », « ils sont en train de tuer les jeunes » ou « cela doit cesser maintenant ».
Les manifestations de soutien aux familles sont très nombreuses, et des appels à la désobéissance civile se multiplient face à ce que beaucoup considèrent comme un mécanisme d'oppression destiné à contrôler la jeunesse cubaine.
Le Service Militaire sous scrutiny
Ce nouvel événement s'ajoute à une longue liste d'incidents tragiques liés au Service Militaire à Cuba.
En janvier de cette année, 13 jeunes ont perdu la vie à Rafael Freyre, Holguín, suite à une explosion de matériel militaire. Neuf des victimes étaient des recrues, et les corps n'ont jamais été remis à leurs familles.
A cela s'ajoutent les jeunes décédés lors de la tragique explosion de la Base de Supertanqueros de Matanzas, en 2022.
Ce bilan de morts, d'accidents et d'opacité informative a alimenté un rejet populaire croissant envers le Service Militaire, qui ne se limite plus aux secteurs opposants, mais touche désormais des mères, des pères et des citoyens ordinaires.
La perception que les enfants des dirigeants ne remplissent pas ce type de service accentue le sentiment d'injustice et d'inégalité.
Les réseaux sociaux sont devenus un miroir du pays, reflétant un mélange de tristesse, de colère et d'impuissance. Pour de nombreux Cubains, ces jeunes représentent une génération forcée à vivre entre contraintes et tragédies.
Questions fréquemment posées sur l'accident dans la Zone Spéciale de Développement du Mariel
Que s'est-il passé dans l'accident du ZED Mariel ?
Deux recrues du Service Militaire ont perdu la vie après avoir été percutées par un bus dans la Zone Spéciale de Développement de Mariel. Le véhicule a perdu le contrôle et a heurté un poste de sécurité où se trouvaient les jeunes.
Quelles ont été les causes de l'accident au Mariel ?
Aucune information officielle sur les causes de l'accident, mais on suppose qu'il pourrait s'agir d'une hypoglycémie du conducteur, d'une défaillance des freins ou d'un excès de vitesse.
Comment la population cubaine a-t-elle réagi à l'accident au Mariel ?
La population a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux, critiquant le silence officiel et le Service Militaire Obligatoire, considéré comme une imposition dangereuse pour les jeunes cubains.
Quelle a été la réponse officielle concernant l'accident au ZED Mariel ?
Jusqu'à présent, les autorités cubaines n'ont émis aucun communiqué officiel concernant l'accident, ce qui a suscité des critiques et du mécontentement parmi la population.
Archivé dans :