Sacerdote cubain : « Fidel a imposé un régime sans âme, sans vérité et sans liberté »

Le prêtre cubain Alberto Reyes a accusé Fidel Castro d'imposer un État totalitaire qui a confisqué des entreprises, censuré la presse et détruit la pluralité politique, économique et sociale de Cuba.

Fidel CastroPhoto © ICRT

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Le prêtre camagüeyano Alberto Reyes a partagé ce samedi une réflexion sévère sur l'héritage politique de Fidel Castro, qu'il a tenu pour responsable d'avoir transformé Cuba en un pays soumis au contrôle d'un unique parti, d'une seule idéologie et de la voix incontestée d'un leader.

Dans son texte publié sur Facebook, Reyes a rappelé que “la vérité peut être ignorée, attaquée ou remplacée par des mensonges, mais, à long terme, elle émerge toujours”, citant Sainte Thérèse d'Avila pour souligner que, malgré l'exaltation de la figure de Castro, les faits montrent une histoire “plus accusatrice qu'absolutoire”.

Captura Facebook / Alberto Reyes

Le prêtre a souligné que sous la direction du dictateur, une centralisation absolue a été imposée entre les mains de l'État : toutes les entreprises ou commerces privés ont été confisqués sans indemnisation, les syndicats ont été réduits à des organes de surveillance, et tant l'éducation que la santé ont été placées sous le monopole gouvernemental, éliminant tout espace pour l'initiative indépendante.

Elle a également dénoncé que la presse, la radio, la télévision et les manifestations culturelles étaient placées sous contrôle officiel, tandis que des artistes, des écrivains et des penseurs critiques étaient poursuivis.

“La presse libre a cessé d'exister”, a affirmé Reyes dans cette deuxième analyse qu'il consacre à démanteler le mythe créé autour de la figure de Castro, l'un des plus grands dictateurs que le continent ait connus.

Le père a affirmé que Castro a gouverné entouré uniquement d'inconditionnels, incapables de dissocier ou de remettre en question, ce qui a conduit à la détérioration progressive de l'agriculture, de l'élevage, de l'industrie sucrière, tabagière, caféière, minière et halieutique.

Selon ce qu'il a écrit, rien ni personne ne pouvait contredire le “Commandant” car il n'a jamais eu de véritables collaborateurs, seulement des obéissants.

Dans sa réflexion, le prêtre a décrit Cuba comme un pays qui, autrefois, était prospère et pluraliste, mais qui a été réduit sous le contrôle d'un État identifié à un unique parti.

« Un État et un Parti qui n'avaient qu'un point de référence, un leader, un propriétaire, une voix incontestable : la sienne », a-t-il exprimé.

Le texte fait partie de la série « J'ai réfléchi », où le prêtre a abordé de manière répétée les conséquences du modèle imposé sur l'île, avec une approche critique envers la figure de Fidel Castro et ses politiques, ainsi qu'envers les maux dérivés du système autoritaire qui règne dans le pays.

Questions fréquentes sur la critique du régime cubain par le prêtre Alberto Reyes Pías

Quelle critique le prêtre Alberto Reyes Pías adresse-t-il au régime de Fidel Castro ?

Le prêtre Alberto Reyes Pías critique le fait que Fidel Castro a imposé un régime à Cuba caractérisé par l'absence de libertés, la centralisation du pouvoir et le contrôle absolu sur la vie quotidienne des Cubains. Reyes tient Castro responsable d'avoir transformé Cuba en un pays soumis au contrôle d'un seul parti, sans espace pour la dissidence ou l'initiative indépendante. Selon Reyes, sous ce régime, les libertés de presse, d'éducation ont été supprimées et les critiques du gouvernement ont été persécutés.

Comment le prêtre Reyes décrit-il la situation actuelle de Cuba ?

Reyes Pías décrit Cuba comme un pays en décadence, le comparant à un camp de concentration en raison du manque de libertés, de la répression politique et de la précarité dans laquelle vivent les citoyens. Le prêtre souligne que le système cubain est marqué par le désespoir et la sensation que le régime est immuable. De plus, il critique la manipulation émotionnelle du gouvernement cubain qui maintient le peuple soumis à travers des promesses non tenues.

Que propose le prêtre Reyes pour changer la situation à Cuba ?

Reyes Pías plaide pour un changement radical basé sur l'action citoyenne et le rejet de la passivité. Il propose que les Cubains doivent cesser d'attendre passivement des changements qui n'arriveront jamais depuis le pouvoir et assumer la responsabilité de chercher leur propre liberté. Il encourage la population à pratiquer le pardon, le dialogue et le respect, et à s'impliquer activement dans la construction d'une société plus libre et juste.

Quel rôle joue l'Église dans la critique du régime cubain selon Reyes ?

Selon Alberto Reyes, l'Église joue un rôle crucial en tant que voix critique et pleine d'espoir au sein de la société civile cubaine. Reyes souligne l'importance de la foi et de la spiritualité comme outils de résistance face à la répression. Il met également en avant la nécessité pour l'Église d'agir comme un espace de réflexion éthique et sociale qui inspire les Cubains à remettre en question la situation actuelle et à œuvrer pour le changement.

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