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Le dernier reel de Sandro Castro, petit-fils du défunt dictateur Fidel Castro, fait beaucoup parler de lui.
Sa phrase finale —“Quelle faim j'ai ! Allons manger du platanito Maduro-Maduro frit-frit”— a été interprétée par beaucoup comme une moquerie satirique à Nicolás Maduro en plein milieu de la crise régionale et du déploiement naval des États-Unis dans les Caraïbes.
La publication de CiberCuba Noticias sur Facebook a déclenché une avalanche de commentaires, allant des applaudissements pour l'idée aux attaques directes contre le polémique influenceur.
« Maduro est cuit »
Le secteur majoritaire des réactions a salué le message comme un flechette directe contre le dirigeant vénézuélien. Pour beaucoup, Sandro a trouvé une manière créative de ridiculiser Maduro à un moment de tension politique maximale.
“Maduro est grillé-grillé”, a ironisé un utilisateur, tandis qu'un autre ajoutait : “Bien Maduro, petit Maduro... ainsi il finira quand il tombera”. Certains sont allés plus loin et ont relié le commentaire au sort d'autres dictatures alliées de Caracas : “Après le banane Maduro viendront les cannelonis débordants”, en faisant allusion au gouvernant Miguel Díaz-Canel, marionnette désignée par Raúl Castro pour donner "continuité" à la dictature.
En ce sens, des phrases ont été répétées, interprétant la blague comme un symbole d'un changement politique régional en devenir : “Plátano Maduro et limonade, le menu parfait pour un peuple affamé de liberté”.
La limonade, qui "est la base de tout" selon Díaz-Canel, était présente dans les commentaires de nombreux internautes qui ont applaudi un menu libérateur avec des touches sucrées et fruitées, caricaturalement extraites des dictateurs alliés.
Applaudissements et sympathie envers Sandro
Un autre bloc nombreux a salué le fait que Sandro, malgré son origine, ose lancer des sous-entendus gênants. Ils l'ont décrit comme « la seule voix de sa famille qu'ils ne peuvent pas faire taire » et « un problème de plus pour la dictature que pour l'exil ».
Même certains, enthousiasmés, ont rêvé de le voir en politique : “C'est lui qui sera le prochain président de Cuba”, pouvait-on lire dans plusieurs commentaires, tandis que d'autres le qualifiaient de “prophète” qui exprime ce que ressent le peuple.
"Bufón privilégié"
Cependant, un groupe important a réagi avec un rejet frontal. Pour eux, Sandro n'est rien de plus qu'un « bouffon vaniteux » qui vit des privilèges hérités de son nom Castro.
“Il se moque du peuple qui l’entretient”, a écrit un lecteur indigné. Un autre a assuré que “il n’y a aucune gloire dans ce qu’il fait, car il parle depuis ses conforts”, avertissant que, si le système s’effondre, il sera des premiers à en subir les conséquences.
Critique réelle ou stratégie du castrisme ?
Un segment des commentaires soutenait qu'il y a derrière ses propos une manœuvre calculée. Selon cette interprétation, Sandro ferait partie d'une stratégie du Parti Communiste visant à offrir une « soupape de sécurité » en période de crise.
“Tout ce qu'il fait répond au cirque parce qu'il n'y a pas de pain”, a exprimé l'un, tandis qu'un autre avertissait : “S'il n'était pas Castro, ils l'auraient déjà fait disparaître. Ils l'utilisent comme une figure irrévérencieuse pour distraire le peuple”.
Humour populaire et mèmes gastronomiques
Beaucoup d'autres sont restés en surface de la blague et ont joué avec le double sens. Les combinaisons culinaires ont rempli la section des commentaires :
“Platanito Maduro frit avec limonade froide”; “Croquettes de plátano maduro et moringa en dessert”; “Cannellonis panés après le platanito frit”.
Ces occurrences ont été partagées des dizaines de fois, montrant comment l'ironie de Sandro est rapidement devenue une matière première pour l'humour populaire et un prétexte pour critiquer Díaz-Canel, qu'à qui le petit-fils de Castro s'est intéressé avec ses blagues ces derniers temps.
Insultes et réactions viscérales
Comme c'est souvent le cas autour de la figure du "nietísmo" du régime, les insultes n'ont pas manqué. Plusieurs l'ont qualifié d'“idiot, stupide, enculé, bouffon”, tandis que d'autres lui ont souhaité que “quand la dictature tombera, qu'il brûle aussi”.
“Tout ce qu'il a, c'est grâce à son nom, et il se moque de la faim du peuple”, a reproché un commentateur, résumant le sentiment de ceux qui ne lui accordent aucun crédit.
Le regard géopolitique
Au milieu de la satire, certains ont élevé la conversation à un niveau plus large. Ils ont rappelé que le Venezuela, Cuba et le Nicaragua sont les maillons d'un même axe politique et économique.
“En tombant le Venezuela, les dictatures à Cuba et au Nicaragua s'effondrent aussi”, a souligné un utilisateur, accentuant l'effet domino qu'aurait une éventuelle chute de Maduro sur la survie du castrisme.
Un débat qui divise
Les réactions sur Facebook montrent que le 'Vampirach' reste une figure polémique dont la "sang" et les absurdités font bouillonner bien des Cubains qui considèrent Sandro comme un privilégié jouant avec la souffrance des autres, tandis que d'autres y voient un critique authentique, bien que immature, du régime fondé par son grand-père.
Ce qui est indéniable, c'est que sa phrase sur le "platanito Maduro frito-frito" a réussi à secouer les réseaux et, une fois de plus, l'a placé au centre de la conversation politique et satirique des Cubains.
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