Un juge de Caroline du Nord a déporté "en absence" une Cubaine avec un formulaire I-220A, qui est décédée en juin de cette année 2025 d'un cancer terminal. Il a pris cette décision mardi au tribunal, se basant sur le fait qu'il n'existait pas de preuves suffisantes pour ne pas la déporter.
Ainsi l'a rapporté l'avocat expert en immigration Willy Allen III, chargé de la défense du dossier de cette Cubaine, décédée il y a trois mois, victime d'un cancer terminal.
Selon ce qu'Allen III a expliqué dans son émission hebdomadaire sur CiberCuba, chaque vendredi à 11h00, heure de Miami et de Cuba (17h00 en Europe), après la mort de sa cliente, il a envoyé deux motions pour tenter de clore le processus. Mais sa première motion a été refusée et la deuxième n'a pas reçu de réponse.
Finalement, il a dû défendre le cas devant la Cour de Caroline du Nord cette semaine, et sa surprise a été immense lorsque le juge a décrété la déportation de la défunte "par défaut", estimant qu'il n'avait pas suffisamment de preuves pour prendre une autre décision.
Basé sur ce cas, l'avocat considère qu'il existe à ce jour très peu d'options pour éviter l'entrée dans un centre de détention, une fois qu'un cubain ayant un I-220A est arrêté lors de son rendez-vous avec l'ICE. Cela réduit les espoirs pour la cubaine I-220A, patiente oncologique, qui a été récemment arrêtée à Dallas, Texas.
Willy Allen III assure que lors de ses visites à la Cour, il a pu constater que la pression des agents de l'ICE demeure. De plus, il a affirmé que les arrestations au bureau de Miramar, en Floride, n'ont pas cessé.
Selon lui, les immigrants sont devenus des chiffres, et la seule chose à laquelle pensent les agents de l'ICE est de respecter le nombre de détenus promis par le président Trump.
Dans tous les cas, Willy Allen III pense qu'il faut faire preuve de patience car on prévoit que ce mois de décembre fera émerger les arguments qui conduiront à décider que les I-220A constituent un parole et, par conséquent, ceux qui détiennent ce formulaire et qui se trouvent actuellement dans un flou juridique pourraient bénéficier de la Loi d’Ajustement Cubain, dès que le jugement sera rendu sur la base de ces arguments. Cela pourrait se produire au cours du premier trimestre de 2026.
En attendant ce jugement, l'avocat demande aux I-220A de rester discrets et de ne pas perdre espoir car "nous allons gagner". Allen III est convaincu que l'arbitraire avec lequel les formulaires I-220A ont été délivrés à la frontière sera un argument fort pour faire reconnaître les I-220A comme une entrée légale, car en pratique, ce sont des paroles. Il fait référence au fait que de nombreux cas de familles qui sont entrées ensemble par la frontière ont abouti à ce que certains reçoivent des I-220A et d'autres des paroles, ce qui signifie qu'une partie de la famille a pu bénéficier de la Loi d'Ajustement et l'autre non.
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