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Une mère de Pinar del Río a dénoncé publiquement l'agression subie par sa fille adolescente aux mains d'un homme, tandis que la Police, selon ses dires, a refusé d'arrêter l'agresseur et lui a répondu que “ce n'est pas suffisant pour l'envoyer en prison”, se contentant de lui infliger une amende.
La femme a partagé sur Facebook des images déchirantes de la jeune fille, où l'on voit son visage enflé, des hématomes autour de l'œil gauche, des égratignures visibles et une expression de douleur qui révèle l'ampleur de l'attaque. Elle a également publié un certificat médical documentant les blessures.
« Je veux que vous partagiez cela. Ma fille est frappée par un homme et il ne se passe rien ici. Ils font ce qu'ils veulent. Je suis allée à la police de Gaspar et ils disent que ce n'est pas suffisant pour l'arrêter. Je veux que justice soit faite », a écrit la mère, indignée par le manque d'action des autorités.
La publication a généré de nombreux commentaires de soutien et des revendications de justice, tandis que d'autres utilisateurs ont dénoncé que des épisodes similaires restent impunis face à la passivité de la police, une préoccupation qui est devenue récurrente dans plusieurs territoires du pays.
Un cas de plus dans un climat de violence croissante
Bien que ce fait ne soit pas classé comme un féminicide, il fait cependant partie du schéma plus large de la violence contre les femmes et les filles qui affecte l'île et qui, selon des organisations indépendantes, s'intensifie en l'absence de mécanismes de protection efficaces.
Rien qu'en 2025, 41 féminicides ont été confirmés à Cuba, selon les observatoires de genre Alas Tensas et Yo Sí Te Creo à Cuba. À cela s'ajoutent 15 tentatives de féminicide et de multiples agressions dont la gravité n'est pas toujours prise en charge avec la rapidité et le sérieux nécessaires.
Les observatoires féministes ont réitéré que la violence machiste s'étend à toutes les provinces et que l'absence de protocoles spécialisés, de refuges, de lignes d'urgence et d'une loi globale contre la violence de genre place les femmes et les mineurs dans une situation de vulnérabilité extrême.
Chaque dénonciation publique, comme celle de cette mère pinareña, met en évidence le sentiment de désarroi que vivent de nombreuses familles à Cuba, contraintes de recourir aux réseaux sociaux pour réclamer justice face à l'inaction institutionnelle.
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