Mueren d'autres 8 mineurs par dengue et chikungunya à Cuba ; le régime porte à 44 le nombre de décès



Cuba est confrontée à une épidémie incontrôlée : le régime admet 44 morts dus au dengue et au chikungunya, la plupart étant des mineurs, après des semaines à dissimuler l'ampleur réelle de l'épidémie.

Enfant cubain (Image associée)Photo © Cubadebate

Le régime cubain a porté à 44 le chiffre officiel des décès dus aux arboviroses, avec 28 attribués au chikungunya et 16 au dengue, selon les informations fournies par la vice-ministre de la Santé publique, Carilda Peña García, lors d'une apparition télévisée sur la situation épidémiologique du pays.

Durante son intervention dans la Revista Buenos Días, la fonctionnaire a admis que parmi les décédés, il y a plusieurs mineurs, et que les analyses anatomopathologiques et virologiques ont confirmé la cause de décès après des semaines de retard dans les rapports.

« Sept personnes décédées sont dues au chikungunya, dont six étaient mineures, et quatre au dengue, avec deux enfants parmi les victimes », a précisé la vice-ministre.

La dernière fois que le régime cubain a reconnu des décès dus à l'actuelle épidémie de dengue et de chikungunya, c'était le premier décembre, lorsque le MINSAP a informé de la mort de 33 personnes en raison de maladies transmises par des moustiques, dans un contexte épidémiologique critique et un manque de ressources pour faire face à la crise sanitaire.

Avant, en octobre, le MINSAP avait admis pour la première fois de l'année trois décès dus au dengue, après des semaines de silence institutionnel et de démentis publics face aux dénonciations d'une augmentation des cas graves, notamment dans la province de Matanzas.

Peña a indiqué ce lundi que le pays totalise plus de 42 000 cas reportés d'arbovirose, dont 1 460 ont été confirmés par PCR, bien qu'il ait reconnu que les chiffres ne reflètent pas l'ampleur réelle de l'épidémie, car de nombreuses personnes ne se rendent pas aux services de santé ou sont prises en charge tardivement.

Malgré les assurances du Ministère de la Santé concernant une réduction de l'incidence hebdomadaire des cas, la situation sanitaire reste critique : 14 provinces et 49 municipalités maintiennent une transmission active, avec un indice d'infestation du moustique Aedes aegypti supérieur à 0,4 %, chiffre jugé par les experts comme présentant un risque élevé.

La vice-ministre a appelé la population à ne pas baisser la garde et à renforcer l'autosurveillance familiale, en plus de signaler les irrégularités dans les campagnes antivectorielles, telles que des fumigations incomplètes, des maisons fermées ou un manque d'abate.

Cependant, l'intervention officielle a évité toute mention du manque d'insecticides, de carburant ou de personnel technique, des problèmes reconnus par des travailleurs du système de santé dans différentes provinces.

Depuis le début de l'épidémie, Guantánamo, Las Tunas, Santiago de Cuba, Villa Clara et Pinar del Río figurent parmi les territoires les plus touchés. Matanzas, où un foyer a récemment été refermé dans la municipalité de Limonar, est la seule province à signaler une légère amélioration.

L'admission de ces décès survient après des semaines durant lesquelles le gouvernement a tenté de minimiser la gravité des éclosions de chikungunya et de dengue, en limitant l'information officielle et en tenant la population responsable de la propagation du moustique.

Pendant ce temps, les hôpitaux et les polycliniques sont confrontés à un manque de médicaments, de tests de diagnostic et de ressources de base, selon les plaintes des patients et du personnel médical.

La crise sanitaire causée par les arboviroses reflète une fois de plus l'effondrement du système de santé cubain, incapable de répondre à une épidémie qui touche des milliers de familles à travers le pays et qui, loin d'être sous contrôle, continue de faire des victimes.

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