Niegan visite à l'épouse d'un prisonnier politique hospitalisé à Holguín



L'épouse de Yosvany Rosell García Caso, prisonnier politique cubain, dénonce qu'on lui refuse de le voir à l'hôpital après une grève de la faim qui a gravement affecté sa santé. Des organisations exigent justice.

Mailin Sánchez/Yosvany Rosell García CasoPhoto © Collage de Facebook/Mailin Sánchez/Yosvany Rosell García Caso

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La femme du prisonnier politique cubain Yosvany Rosell García Caso, Mailin Sánchez, a dénoncé ce mardi sur les réseaux sociaux qu'elle n'a pas pu le voir depuis quatre jours malgré le fait qu'il soit hospitalisé et qu'il se trouve à “seulement une porte” de distance, mais on lui refuse de l'avoir encore plus près. 

García Caso reste hospitalisé à l'Hôpital Clinique Chirurgical Lucía Íñiguez Landín, à Holguín, après avoir subi une grave détérioration physique suite à une grève de la faim de 40 jours qui l'a laissé au bord de la mort.

Dans un message publié sur Facebook, Sánchez a relaté la situation désespérée à laquelle sa famille est confrontée : « Bien que le rapport médical indique qu’il est en train de se rétablir, cela fait quatre jours que je ne peux pas le voir. Je viens tous les jours pour lui apporter de la nourriture, des vêtements propres et tout ce dont il a besoin, mais on ne me permet pas d'entrer. C'est très triste. Comment ne pas le voir et qu'il ne ressente pas notre soutien ? Sa famille lui manque. Justice, mille fois justice et liberté. »

Publication Facebook/Mailin Sánchez

L'épouse a affirmé que, malgré ses visites quotidiennes à l'hôpital, elle ressort "très triste, avec le désir de le voir", sans comprendre pourquoi on continue de lui refuser l'accès. Son témoignage a suscité de nombreuses marques de solidarité sur les réseaux sociaux.

Un prisonnier politique dans un état délicat après 40 jours de grève de la faim

García Caso purge une peine de 15 ans pour sa participation aux manifestations du 11 juillet 2021 (11J) à Holguín. En octobre, il a entamé une grève de la faim qui a duré 40 jours et qui, selon des activistes et des membres de sa famille, a mis sa vie en danger en raison de la dégradation physique extrême et du manque de soins médicaux adéquats en prison.

Des organisations comme Amnistie Internationale et l'Observatoire Cubain des Droits de l'Homme (OCDH) ont dénoncé son cas et exigé la libération immédiate de tous les prisonniers politiques à Cuba. Les deux organismes ont documenté des conditions inhumaines, de la négligence médicale et des traitements dégradants envers des détenus pour des raisons politiques.

Une situation qui met en évidence des schémas de répression

La négative à permettre les visites familiales, même dans un milieu hospitalier, s'ajoute aux dénonciations récurrentes d'isolement, de punitions arbitraires et de restrictions à la communication auxquelles font face les prisonniers politiques à Cuba. Pour l'OCDH, il s'agit de pratiques destinées à briser psychologiquement tant les détenus que leurs familles.

En attendant, la santé de Yosvany Rosell García Caso reste délicate, et sa famille insiste sur le fait que le soutien émotionnel est essentiel à sa récupération. "Quel nom peut-on donner à cela ?", a demandé son épouse, visiblement bouleversée.

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