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Le gouvernement cubain a réagi ce mardi à la décision des États-Unis de retirer Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme, affirmant que cette mesure est "limitée mais juste".
Dans une déclaration officielle du Ministère des Affaires Étrangères, le régime cubain a qualifié la mesure de "limitée", mais qui représente un pas dans la bonne direction.
Cuba a remercié les gouvernements et les organismes internationaux, en particulier ceux d'Amérique latine et des Caraïbes, pour leurs appels répétés à l'élimination de la désignation, qui a été un sujet récurrent dans les échanges entre les deux pays.
La mesure mettrait également fin à certaines restrictions économiques, comme les limitations sur les transactions financières avec des entités cubaines et l'interdiction de poursuites judiciaires en vertu du Titre III de la loi Helms-Burton.
Le gouvernement cubain a souligné que, bien que cette action des États-Unis soit un pas positif, les mesures coercitives continuent d'affecter gravement l'économie du pays et sa population.
Il a mentionné, entre autres points, la persistance de l'"embargo" économique et la "persécution" contre les fournitures de combustible et la coopération médicale internationale.
Il a également souligné que les transactions financières internationales restent soumises à de sévères restrictions, affectant à la fois le gouvernement et les citoyens cubains, une excuse que le gouvernement de La Havane utilise pour dissimuler son inefficacité.
De plus, Cuba a réitéré que, malgré la suppression de la désignation en tant que pays sponsor du terrorisme, les politiques punitives visant à affaiblir l'économie cubaine demeurent en place, et a de nouveau accusé les États-Unis de forcer l'émigration.
Dans l'annonce officielle de la Maison Blanche ce mardi, il a été souligné que le président Biden a certifié que le gouvernement cubain n'a pas soutenu d'activités terroristes internationales au cours des six derniers mois.
Cette certification, conforme aux normes des États-Unis, souligne également l'engagement de Cuba à ne pas soutenir des actes de terrorisme à l'avenir.
Néanmoins, l'administration cubaine a insisté sur le fait que la désignation n'aurait jamais dû avoir lieu et que la vérité et l'absence de fondements étaient suffisantes pour exclure le pays de cette liste.
La décision de Biden à la fin de son mandat - juste avant que Donald Trump prenne le pouvoir le 20 janvier - répond à plusieurs négociations avec l'île visant à la libération de centaines de prisonniers politiques, dont beaucoup étaient des manifestants du 11 juillet 2021.
Après l'annonce de Washington, le régime cubain a annoncé qu'il libérerait 553 prisonniers et a affirmé que cette mesure était le résultat de la médiation du Vatican, sans mentionner les États-Unis.
Cependant, Washington a déclaré auparavant qu'il retirait Cuba de la liste des pays sponsors du terrorisme et qu'il suspendait le Titre III de la loi Helms-Burton, suite à la médiation de l'Église catholique, dans le cadre d'un accord qui prévoit la libération d'un "nombre significatif de prisonniers politiques" sur l'île.
Néanmoins, la décision de Biden a été accueillie avec des critiques de la part des Républicains.
Le sénateur Ted Cruz a qualifié la mesure d'« inacceptable » et a promis de travailler pour l'inverser, tout comme Trump.
D'autre part, Marco Rubio, défenseur des sanctions contre Cuba, est attendu pour diriger les efforts visant à bloquer cette politique depuis le Comité des relations extérieures du Sénat.
Questions fréquentes sur le retrait de Cuba de la liste des pays sponsors du terrorisme
Pourquoi les États-Unis ont-ils retiré Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme ?
Les États-Unis ont retiré Cuba de la liste parce que le président Joe Biden a certifié que le gouvernement cubain n'a pas soutenu d'activités terroristes internationales au cours des six derniers mois et a donné des garanties qu'il ne soutiendra pas d'actes de terrorisme international à l'avenir.
Qu'implique pour Cuba d'être retiré de cette liste ?
La retirada de Cuba de la liste des sponsors du terrorisme met fin à certaines restrictions économiques, comme les limitations sur les transactions financières avec des entités cubaines et l'interdiction des poursuites judiciaires en vertu du Titre III de la loi Helms-Burton. Cela pourrait soulager la pression économique sur Cuba et faciliter un environnement plus propice à la coopération bilatérale.
Comment le régime cubain a-t-il réagi à cette décision ?
Le régime cubain a qualifié la mesure des États-Unis de "limitée mais correcte", la considérant comme un pas dans la bonne direction, bien que jugée insuffisante. Le gouvernement cubain insiste sur le fait que les mesures coercitives continuent d'affecter gravement l'économie du pays et sa population, évoquant la persistance de l'"embargo" économique et des restrictions financières internationales.
Quel impact cette décision a-t-elle sur les relations entre les États-Unis et Cuba ?
Ce changement de politique intervient dans un effort pour atténuer les tensions économiques et promouvoir un environnement plus favorable à la coopération bilatérale. Cependant, les restrictions sur le commerce et les investissements des citoyens américains à Cuba demeurent, ce qui limite l'ampleur du changement dans les relations entre les deux pays.
Que pensent les secteurs politiques des États-Unis de cette décision ?
La décision de retirer Cuba de la liste des pays sponsors du terrorisme a été accueillie avec des critiques de la part de secteurs républicains, qui la jugent inacceptable. Des figures comme le sénateur Ted Cruz et l'ancien président Donald Trump ont promis de travailler pour la renverser, tandis que Marco Rubio devrait mener des efforts pour bloquer cette politique depuis le Comité des relations étrangères du Sénat.
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