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Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a lancé ce lundi une sévère mise en garde au président élu du Chili, José Antonio Kast, qu'il a accusé d’“attaquer” les migrants vénézuéliens au cœur du débat politique chilien suite aux récentes élections présidentielles.
“Vous pouvez être un pinochetiste convaincu et avoué, mais attention, ne touchez pas à un Vénézuélien. Attention ! Écoutez-moi bien, vous avez entendu, celui qui s'attaque au Venezuela se dessèche… et vous pouvez vous dessécher rapidement, Monsieur Kast”, a déclaré Maduro lors de son émission de télévision Con Maduro+, diffusée sur la chaîne d'État Venezolana de Televisión (VTV), selon EFE.
Le mandatant a réagi avec un ton défiant à la victoire électorale du leader chilien, qu'il a accusé de représenter une tendance « nazifasciste » en Amérique Latine.
«Nous savons que le Chili résistera et qu'il renaîtra plus tôt que tard. Comme l'a dit Salvador Allende : les grandes alamedas reviendront, l'espoir certain trahi, vainquant le nazifascisme qui tente de s'imposer à nouveau», a-t-il affirmé.
Les paroles de Maduro ravivent la tension politique entre Caracas et Santiago, dans un contexte de migration vénézuélienne croissante vers le cône sud et de critiques de Kast à l'égard des gouvernements autoritaires de la région.
Le leader chilien, qui prendra la présidence dans les prochaines semaines, a promis de durcir la politique migratoire et de renforcer le contrôle des frontières, ce qui a suscité des inquiétudes à Caracas, qui considère ces mesures comme une menace pour ses citoyens.
L'avertissement de Maduro s'ajoute à une longue liste de frictions diplomatiques avec les gouvernements de la région, en particulier ceux identifiés avec la droite, qu'il accuse de promouvoir une « campagne de haine » contre les migrants vénézuéliens.
De la même manière, Diosdado Cabello, numéro deux du chavisme et secrétaire général du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), a tenu le président chilien sortant, Gabriel Boric, pour responsable de la victoire de José Antonio Kast, qu'il a attribuée à sa “tiédeur” politique, a souligné EFE.
« Quand vous voulez gouverner dans la tiédeur, quand vous ne comprenez pas qui vous a élu et que vous gouvernez pour les élites, de telles choses se produisent », a déclaré Cabello lors d'une conférence de presse retransmise par la télévision d'État.
Lorsqu'il a été interrogé sur une éventuelle expulsion de migrants vénézuéliens depuis le Chili, il a assuré que Caracas les accueillera "à bras ouverts", tout en insinuant que Kast obéira "à son maître", en référence au président américain Donald Trump.
Cabello a ironisé en disant que le président élu "mettra sûrement sa touche personnelle" aux politiques migratoires, qui incluent un plan appelé Escudo Fronterizo, avec des mesures inspirées des politiques de Trump, telles que des murs, des drones, des radars et des sanctions envers les employeurs qui embauchent des migrants irréguliers.
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