Le cinéaste Pavel Giroud dénonce la censure de son documentaire au Festival Jazz Plaza de La Havane

Le cinéaste cubain a dénoncé que le festival a annulé la projection de son documentaire sans explications. Des activistes et des organisations culturelles ont rejeté la censure et exigé le respect de la liberté artistique.

Pavel GiroudPhoto © Facebook/Festival du film de La Havane à New York

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Le cinéaste cubain Pavel Giroud a dénoncé sur ses réseaux sociaux que la 40e édition du Festival International Jazz Plaza a annulé la projection de son documentaire “Manteca, mondongo y bacalao con pan” (2009), qui était programmé pour le samedi 1er février dans la sélection audiovisuelle de l'événement.

“Il semblerait qu'ils aient regretté de programmer mon documentaire ‘Manteca, mondongo y bacalao con pan’ au cinéma 23 et 12 (programme du Festival de Jazz)”, a souligné le cinéaste sur Facebook.

Captura Facebook / Pavel Giroud Eirea

La publication était accompagnée d'une image de la programmation, qui montre la manière "grossière" dont son audiovisuel a été censuré : "Et il était très coûteux d'imprimer la nouvelle programmation", a-t-il souligné de manière ironique.

Le fait a suscité le soutien envers l’artiste et également le rejet de ce nouvel exemple de censure à Cuba.

Uno d'eux a été l'Observatoire des Droits Culturels (ODC) qui a dénoncé sur Facebook “le climat de censure qui, une fois de plus, caractérise le Festival Jazz Plaza”.

Captura Facebook / Observatorio de Derechos Culturales

« Dans ce qui pourrait sembler être une rencontre culturelle exclusivement dominée par l'art, et où le commissariat du Ministère de la Culture de Cuba s'abstiendrait d'interférer négativement, on commence déjà à percevoir les traces de la censure », a-t-il souligné.

De plus, il a souligné que “cet auteur a été désigné par l’appareil de propagande du gouvernement Cuba, suite à son film ‘El Caso Padilla’; une œuvre révélatrice de la politique culturelle répressive de la Révolution cubaine.”

Enfin, l'ODC a estimé que l'acte de censure constitue une « violation des droits culturels du public présent au Jazz Plaza 2025 » et a exhorté « les créateurs participants à s'engager en faveur de la liberté artistique », tout en reconnaissant que l'événement est « un espace dépourvu de celle-ci ».

En janvier, la chaîne d'État Cubavisión a annoncé via sa page officielle Facebook le retrait de la telenovela “Violetas de Agua”, qui était diffusée quotidiennement à 14h00.

Selon le communiqué, la décision est due à des "raisons techniques", bien que l'annonce ait suscité des spéculations parmi les spectateurs, ce qui pourrait constituer un autre exemple de censure.

Cependant, la décision a suscité la controverse sur les réseaux sociaux, après qu'il a été révélé que le feuilleton incluait la participation de l'influenceur controversé et opposant au régime cubain Alexander Otaola.

Bien que Cubavisión n'ait pas fait de déclaration officielle à ce sujet, Otaola lui-même a réagi dans son émission sur YouTube, dans un ton sarcastique et critique, soulignant ce qu'il considérait comme "une preuve de la médiocrité et de la censure" qui, selon lui, caractérise les médias officiels de l'île.

Mais le sujet n'est pas nouveau. L'Assemblée des Cinéastes Cubains (ACC) a clôturé l'année 2024 par un appel puissant à la défense de la liberté créative et à la denonciation de la censure qui affecte le monde de l'audiovisuel.

Dans un communiqué diffusé sur son profil officiel de Facebook, l'organisation a souligné les défis rencontrés par les cinéastes indépendants et a exigé un changement dans les politiques culturelles du pays.

Questions Fréquemment Posées sur la Censure au Festival Jazz Plaza de La Havane

Pourquoi le documentaire de Pavel Giroud a-t-il été censuré au Festival Jazz Plaza ?

Le documentaire de Pavel Giroud a été censuré en raison de la politique culturelle répressive du régime cubain, qui recourt fréquemment à la censure pour empêcher la diffusion d'œuvres critiques à l'égard du gouvernement. Cette action reflète le manque de liberté d'expression et la répression auxquelles sont confrontés les artistes à Cuba.

Quelles réactions la censure du documentaire au Festival Jazz Plaza a-t-elle suscitées ?

La censure du documentaire de Pavel Giroud a généré un soutien au cinéaste et un rejet du régime cubain. Des organisations telles que l'Observatoire des Droits Culturels ont dénoncé la situation et ont souligné le climat de censure qui prévaut lors des événements culturels de l'île, incitant les créateurs à s'engager en faveur de la liberté artistique.

Comment la censure affecte-t-elle des événements culturels comme le Festival Jazz Plaza ?

La censure lors d'événements culturels limite la diversité artistique et la liberté d'expression, affectant à la fois les artistes et le public. Dans le cas du Festival Jazz Plaza, les droits culturels des participants sont bafoués, qui ne peuvent pas accéder à certaines œuvres, et un climat de contrôle et de répression sur les créateurs se perpétue.

Quels autres cas de censure ont eu lieu récemment lors d'événements culturels à Cuba ?

Récemment, plusieurs cas de censure ont été signalés lors d'événements culturels à Cuba. Par exemple, le court-métrage "Matar a un hombre" a été censuré au Festival International du Nouveau Cinéma Latino-Américain pour avoir abordé des thèmes critiques envers le régime cubain. Ces cas reflètent une tendance préoccupante de répression envers la liberté artistique sur l'île.

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