L'administration Trump lance un avertissement aux migrants avec le programme de parole humanitaire : "Autodependez-vous"

L'administration Trump a révoqué le statut de protection humanitaire pour les migrants de Cuba, d'Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, les incitant à se déporter d'eux-mêmes. Plus de 532 000 personnes se retrouvent en danger, confrontées à des mesures de contrôle.


La administration du président des États-Unis, Donald Trump, a lancé un sévère avertissement aux migrants de Cuba, d'Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, dont le permis humanitaire (parole) a été révoqué par une ordonnance du Département de la Sécurité Nationale (DHS) diffusée ce vendredi.

La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a exhorté ce samedi les migrants de ces nationalités qui se trouvent sans protection à se auto-déporter, en utilisant l'application CBP Home, l'outil numérique lancé par l'administration Trump qui permet aux immigrants en situation irrégulière de notifier leur intention de quitter le pays volontairement.

"Ils sont invités à se réautomatiser en utilisant la nouvelle application CBP Home", a-t-il écrit sur son compte du réseau social X, où il a soutenu qu'il y a environ 530 000 immigrants en situation irrégulière que Joe Biden aurait amenés aux États-Unis "avec l'argent des contribuables".

Son annonce intervient un jour après la publication d'un projet de loi qui révoque le statut légal des bénéficiaires du parole humanitaire et met en péril plus de 532,000 personnes qui sont entrées aux États-Unis sous ces programmes entre 2022 et 2025.

Selon le document, les parols actuels perdront effet 30 jours après la publication officielle de l'avis le mardi 25 mars et avertit, ceux qui n'ont pas d'autre base légale pour rester dans le pays, qu'ils devront partir ou faire face à des procédures d'expulsion.

La décision répond à l'Ordre Exécutif 14165 du président Donald Trump, émis le 20 janvier 2025, qui ordonne de sécuriser la frontière et de mettre fin aux programmes de parole. Cette détermination concerne ceux qui n'ont pas fait une demande de bénéfice migratoire ou qui n'ont pas de statut migratoire déjà défini.

Selon le communiqué, les permis de voyage en attente seront également révoqués, les aides confirmées (I-134A) et l'autorisation d'emploi dérivée du parole, car, présumément, ces programmes n'ont pas réussi à réduire la migration irrégulière ni à améliorer significativement la sécurité aux frontières, tout en exerçant une pression supplémentaire sur les communautés locales, les ressources publiques et le système judiciaire migratoire, déjà en crise.

L'ordre pourrait affecter un nombre indéterminé parmi les 110 000 Cubains qui sont entrés aux États-Unis avec un statut de protection humanitaire depuis le début du programme en 2023 jusqu'en juillet 2024.

Cubains en danger

Aux côtés de ceux qui perdront leur parole et resteront sans protection s'ils n'ont pas réussi à appliquer la Loi d'Ajustement Cubain, s'ajoutent d'autres Cubains qui ont été touchés par les récentes mesures migratoires de Trump.

Il est estimé qu'environ 400 000 Cubains n'ont qu'un document I-220A, délivré aux points de frontière des États-Unis sur la base d'un critère de liberté sous supervision, mais sans être reconnu comme une admission légale formelle dans le pays.

Ce groupe doit attendre la résolution de ses demandes d'asile politique ou d'un éventuel statut de protection temporaire qui leur permettrait d'accéder à la résidence permanente. Actuellement, le Bureau de l'immigration et du contrôle des douanes des États-Unis (ICE) a intensifié la surveillance des immigrants bénéficiant de ce document. Ceux qui se sont présentés à des rendez-vous programmés dans les bureaux de l'ICE en Floride ont été informés qu'ils seraient soumis à un suivi plus strict pendant que leurs affaires d'asile avancent devant les tribunaux.

Les nouvelles mesures de contrôle, telles que de possibles visites à domicile, intensifient la peur de la déportation et affectent leur stabilité en attendant une résolution légale aux États-Unis.

Aux cas précédents, qui se trouvent dans un "limbe" migratoire et pourraient terminer par une déportation, s'ajoutent les plus de 42 000 Cubains avec une ordonnance de déportation aux États-Unis, selon des données internes de l'ICE obtenues par la chaîne Fox News.

La déportation de ces Cubains, qui ont obtenu un document I-220B, a été ordonnée par un juge de l'immigration du Département de la Justice, mais ils se trouvent toujours dans le pays et ne sont pas sous la garde de l'ICE.

Questions fréquentes sur le programme de libération conditionnelle humanitaire et les récentes mesures migratoires de Trump

Qu'est-ce que le parole humanitaire et pourquoi a-t-il été révoqué ?

Le parrainage humanitaire est un programme créé pour permettre l'entrée temporaire de migrants de Cuba, Haïti, Nicaragua et Venezuela pour des raisons humanitaires. A été révoqué par l'administration de Donald Trump dans le cadre d'un effort visant à sécuriser la frontière et à mettre fin à des programmes qui, selon le gouvernement, n'ont pas réussi à réduire la migration irrégulière ni à améliorer la sécurité à la frontière.

Combien de personnes seront affectées par la révocation du statut de protection humanitaire ?

La révocation du parrainage humanitaire affecte plus de 530 000 personnes qui sont entrées aux États-Unis dans le cadre de ce programme entre 2022 et 2025. On estime que près de 110 000 Cubains font partie des personnes affectées, risquant la déportation s'ils n'ont pas un autre statut migratoire légal.

Que doivent faire les migrants concernés par la révocation du statut de protection humanitaire ?

Les migrants concernés doivent chercher des alternatives légales pour rester dans le pays, comme demander l'asile ou bénéficier de la Loi sur l'Ajustement Cubain si cela s'applique. En l'absence d'une autre base légale pour rester, ils doivent quitter le pays avant l'expiration de leur parole ou faire face à des procédures d'expulsion.

Quel impact a l'ordre exécutif 14165 sur les programmes de libération conditionnelle ?

La ordonnance exécutive 14165 émise par Donald Trump ordonne de sécuriser la frontière et de mettre fin aux programmes de parole. Cela signifie que les permis de parole actuels deviendront sans effet, et les permis de voyage et autorisations d'emploi dérivés de ces programmes seront révoqués.

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Équipe éditoriale de CiberCuba

Une équipe de journalistes engagés à informer sur l'actualité cubaine et les sujets d'intérêt mondial. Chez CiberCuba, nous travaillons pour offrir des informations véridiques et des analyses critiques.

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