Une couple cubain a récemment partagé plusieurs vidéos sur Instagram (losaventurerosgarcia) qui exposent le déclin alarmant de la Carretera Central, l'une des voies les plus emblématiques et fréquentées du pays.
Les images et commentaires recueillis durant le trajet dépeignent un tableau désolant : des nids-de-poule profonds, des sections presque impraticables, un abandon visible et le danger constant auquel sont confrontés ceux qui sont contraints de circuler sur cette route.
“Aventuriers ! Regardez ça. Il semble que nous nous enfonçons, enfonçons dans la plus grande montagne du monde, par la pire route du monde”, commence à dire l'un des occupants de la moto, tout en filmant l'état de la route, sur ce qui semble être un tronçon entre Santa Clara et Cabaiguán, à Sancti Spíritus.
L'avancement à moto se fait manifestement avec difficulté, en évitant les immenses nids de poule. “Le petit véhicule devant nous ne savait pas par où passer”, ajoute-t-il, reflétant l'incertitude et le risque que représente chaque kilomètre parcouru.
A lo largo de la vidéo, les voyageurs décrivent comment cette route a été pratiquement oubliée, remplacée par l'utilisation habituelle de l'Autoroute nationale, qui n'échappe pas non plus à la détérioration. “L'autoroute est ce qui est le plus utilisé, mais elle est également en mauvais état. Celle-ci s'est encore détériorée”, expliquent-ils.
Uno des moments les plus révélateurs du témoignage est lorsqu'ils mentionnent les anciens jalons kilométriques installés par les ouvriers qui ont construit la Route Centrale. “Cela a bien les kilomètres exacts, mais le problème, c'est qu'on ne les voit plus. On ne les voit plus, allez, mon ami”, déplorent-ils, mettant en évidence l'abandon tant de l'infrastructure que de sa signalisation de base.
Le récit mêle ironie, indignation et résignation, mais laisse aussi entrevoir la fatigue de vivre dans un pays où les routes, tout comme d'autres services publics, sont au bord de l'effondrement. “Entre les coupures de courant et les nids-de-poule, c'est un véritable problème”, déclare l'un des voyageurs.
Loin de constituer une dénonciation explicite, la vidéo fait partie d'une série de publications réalisées comme un passe-temps par les auteurs, qui aiment parcourir des chemins, filmer leurs voyages et montrer aux Cubains vivant à l'étranger des coins du pays qui leur sont chers ou familiers. Cependant, la dégradation de la route, visible à chaque seconde du film, s'impose comme un message en soi.
La Carretera Centrale, inaugurée dans les années 1930 et considérée comme la plus grande œuvre civile réalisée sous la présidence de Gerardo Machado, a été pendant des décennies l'axe routier le plus important du pays, reliant l'ouest à l'est. Son point zéro se trouve au Diamant du Capitole.
Aujourd'hui, selon des témoignages comme celui-ci, c'est le reflet de la détérioration accumulée de l'infrastructure nationale, sans entretien adéquat et sans réponse de l'État à une situation qui affecte directement la sécurité routière et la vie quotidienne de milliers de Cubains.
Questions fréquentes sur la détérioration de l'infrastructure routière à Cuba
Quel est l'état actuel de la Carretera Centrale à Cuba ?
La Carretera Centrale de Cuba est dans un état critique de détérioration, avec des nids de poule profonds et des sections presque impraticables, ce qui représente un danger constant pour ceux qui empruntent cette route. Des témoignages récents mettent en lumière l'abandon visible de cette infrastructure routière importante.
Comment la dégradation de l'infrastructure routière affecte-t-elle la sécurité à Cuba ?
La détérioration de l'infrastructure routière à Cuba affecte gravement la sécurité routière, augmentant le risque d'accidents en raison de nids-de-poule, du manque de signalisation et des structures en mauvais état. L'abandon des routes et des ponts met en danger la vie de milliers de Cubains qui doivent emprunter ces voies quotidiennement.
Quels autres problèmes d'infrastructure Cuba rencontre-t-elle en plus des routes ?
En plus des routes, Cuba fait face à des problèmes d'infrastructure concernant les ponts, les bâtiments et les services de base. Il existe des plaintes concernant des ponts en mauvais état, des bâtiments en ruine et des espaces publics dégradés, ce qui reflète un manque d'entretien généralisé à travers le pays.
Comment le gouvernement cubain a-t-il répondu aux accusations concernant l'état déplorable des routes ?
Le gouvernement cubain a montré une réponse limitée aux dénonciations concernant l'état déplorable des routes, ce qui augmente le risque d'accidents et met en évidence le besoin urgent de maintenance et de réparation de l'infrastructure routière dans le pays. Les autorités n'ont pas fourni de solutions efficaces aux problèmes signalés par les citoyens.
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