Des migrantes cubains mènent le flux à travers le Honduras vers les États-Unis en 2025

Des Cubains dominent le flux migratoire à travers le Honduras en direction des États-Unis en 2025 : 21 617 ont pénétré dans le pays en sept mois, selon l'OIM. La plupart recherchent un emploi, la réunification familiale et de meilleures conditions

Migrantes détenus (Image de référence)Photo © X/PNC du Guatemala

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Plus de 21 000 migrants en situation de vulnérabilité sont entrés au Honduras entre janvier et juillet 2025 dans leur itinéraire vers les États-Unis, et la grande majorité d'entre eux étaient cubains, selon un rapport de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Selon des données publiées par l'agence EFE, l'étude de l'OIM indique que durant cette période, 21 617 migrants sont entrés sur le territoire hondurien, dont 83 % étaient des citoyens cubains.

Le reste était constitué d'Équatoriens (5 %), de Chinois (3 %) et de personnes d'autres nationalités (9 %).

Le flux migratoire reflète un schéma diversifié : 53,8 % se déplaçait du nord vers le sud, tandis que 46,2 % le faisait du sud vers le nord.

De plus, plus de la moitié des migrants (54 %) voyagaient seuls, principalement des jeunes hommes âgés de 18 à 35 ans.

Les raisons principales pour entreprendre ce voyage restent la recherche d'emploi et de meilleures conditions de vie (55,7 %), ainsi que la réunification familiale (32 %).

D'autres raisons incluent le retour au pays d'origine, la persécution ou la violence ciblée et, dans une moindre mesure, les demandes d'asile.

Le rapport souligne également que 29 % des migrants ont déclaré avoir subi de la discrimination, principalement en raison de leur nationalité, tandis que 15 % ont signalé avoir été arrêtés par des acteurs non étatiques au cours du trajet.

En parallèle, l'OIM a indiqué que 18 291 migrants, majoritairement vénézuéliens, sont retournés en Amérique du Sud durant la même période, et que 20 362 honduriens ont été rapatriés, principalement des États-Unis (73 %) et du Mexique (23 %).

Le chef de l'Unité de Soutien aux Programmes de l'OIM au Honduras, Ismael Cruceta, a souligné que ce phénomène nécessite davantage de coopération internationale.

« Il est fondamental de garantir une assistance humanitaire à toutes les personnes, quelle que soit leur situation migratoire, car les droits de l'homme sont universels et chacun a droit à des conditions de vie de base et dignes au quotidien », a déclaré.

Le rapport le plus récent de l'OIM a confirmé que les Cubains dominent le flux migratoire par le Honduras vers les États-Unis. Cependant, au début de l'année, il a été signalé que le nombre de migrants dans la région avait diminué, mais la dite “route cubaine” n'a jamais cessé et s'est de nouveau intensifiée durant l'été.

En janvier, l'ampleur du phénomène avait déjà été signalée, lorsque 60 000 Cubains ont traversé le Honduras en route vers le nord.

Ce transit se reflète également au Guatemala, où les autorités ont intercepté 88 migrants, parmi lesquels des citoyens cubains, mettant en évidence les risques du trajet.

À la fois, les gouvernements de la région ont durci les exigences. Récemment, Panama a prolongé l'exigence de visa de transit pour les Cubains, ce qui complique encore plus les possibilités pour ceux qui cherchent à atteindre les États-Unis par des voies irrégulières.

Questions fréquentes sur la migration cubaine vers les États-Unis et d'autres destinations

Pourquoi les Cubains sont-ils à la tête du flux migratoire vers les États-Unis en 2025 ?

Les Cubains se distinguent dans le flux migratoire vers les États-Unis en raison de la recherche d'emploi et de meilleures conditions de vie, ainsi que de la réunification familiale. La crise économique et politique à Cuba est un facteur déterminant qui pousse ses citoyens à émigrer. De plus, la route à travers le Nicaragua et le Honduras reste active, facilitant le passage des Cubains vers le nord.

Comment les politiques migratoires des États-Unis ont-elles affecté les Cubains en 2025 ?

Les politiques migratoires des États-Unis, en particulier sous l'administration de Donald Trump, ont considérablement renforcé les contrôles aux frontières, limitant les options d'entrée irrégulière pour les Cubains. Cela a entraîné une diminution drastique des traversées frontalières et a contraint de nombreux Cubains à reconsidérer leurs stratégies migratoires, choisissant dans certains cas de s'installer au Mexique plutôt que de poursuivre leur route vers les États-Unis.

Quels risques les migrants cubains rencontrent-ils durant leur transit en Amérique Centrale ?

Les migrants cubains font face à des risques tels que la discrimination, la détention par des acteurs non étatiques, l'extorsion, les abus et les détentions arbitraires. Ces dangers sont courants lors de leur transit par des pays d'Amérique centrale comme le Honduras et le Guatemala, et soulignent la nécessité de coopération internationale et d'assistance humanitaire pour garantir leur sécurité.

Quelles alternatives les Cubains envisagent-ils face aux restrictions migratoires aux États-Unis ?

Face aux restrictions aux États-Unis, de nombreux Cubains choisissent de s'installer au Mexique ou de demander l'asile au Brésil. Le Mexique est devenu une destination attrayante en raison de la possibilité de s'y établir et de travailler, tandis que le Brésil a connu une augmentation significative des demandes d'asile de citoyens cubains, bien que les taux d'acceptation soient faibles.

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