Le régime nie la visite conjugale à José Daniel Ferrer après avoir annoncé sa décision de quitter Cuba

Les autorités de Cuba interdisent la visite conjugale à José Daniel Ferrer, après la diffusion d'une lettre critiquant le gouvernement. Sa femme proteste et pourrait être arrêtée. Ferrer dénonce des abus et confirme son exil.

Nelva Ismarays Ortega-TamayoPhoto © Facebook / Nelva Ismarays Ortega-Tamayo

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Les autorités de la prison de Mar Verde, à Santiago de Cuba, ont nié ce lundi la visite conjugale et tout contact avec l'opposant José Daniel Ferrer à sa femme, Nelva Ismarays Ortega-Tamayo, qui a décidé de se poster devant la prison en signe de protestation et pourrait être arrêtée.

Selon la plainte déposée sur la page même du leader de l'Union Patriotique de Cuba (UNPACU), la famille de Ferrer craint pour son intégrité physique et psychologique et tient pour responsables les plus hautes autorités du pays, ainsi que la direction de la prison et des agents du G2.

Le message avertit que le refus de visite conjugale survient quelques jours après la diffusion d'une lettre de Ferrer, dont la publication aurait dérangé le gouvernement : "Tout indique que la dictature s'est beaucoup vexée par la lettre qui a réussi à sortir de prison et que nous avons publiée le vendredi 3."

Captura de Facebook

L'épisode se déroule après la diffusion d'une lettre de Ferrer qui a enflammé l'atmosphère autour de son affaire, et au milieu de restrictions qui, selon la famille, entravent les visites et la communication de base.

Pour ses proches, la décision pénale accentue l'isolement et fait partie d'une escalade de représailles.

La douloureuse décision de Ferrer

Ce vendredi, José Daniel Ferrer a révélé qu'il a accepté de partir en exil, une décision qu'il qualifie de douloureuse, prise sous des pressions extrêmes du régime, et motivée par la nécessité de protéger sa famille.

À travers une lettre manuscrite datée du 10 septembre 2025, Ferrer dénonce une série d'abus systématiques et réaffirme son engagement dans la lutte pour la liberté de Cuba.

Ferrer explique qu'il a décidé de quitter le pays avant l'assaut de son domicile le 29 avril, lorsque il a été renvoyé en prison après la révocation de sa libération conditionnelle.

Il souligne également que la Sécurité de l'État lui a demandé de profiter de l'exil pour discréditer la lutte pour la liberté, y compris la manipulation de son image.

De plus, selon la dénonciation, ils prétendaient qu'il demande aux États-Unis et à l'Église catholique de reprendre les négociations avec le régime.

Ferrer est catégorique : « Je tiens à préciser que si ma vie et celle de ma famille dépendent de la demande de telles choses, je préfère ma mort dans ce camp de concentration à la mode nazie (...). Je suis prêt à mourir, mais pas à vivre sans honneur, sans dignité. »

Questions fréquentes sur la situation de José Daniel Ferrer et sa lutte pour la liberté à Cuba

Pourquoi José Daniel Ferrer a-t-il décidé d'accepter l'exil ?

José Daniel Ferrer a décidé d'accepter l'exil en raison des pressions extrêmes du régime cubain et dans le but de protéger sa famille. Il dénonce avoir été soumis à des abus systématiques, y compris des tortures et des menaces, et considère l'exil comme une stratégie de résistance, non comme une capitulation.

Quelles conditions José Daniel Ferrer affronte-t-il en prison ?

José Daniel Ferrer fait face à des conditions inhumaines en prison, y compris des coups, des tortures et un isolement prolongé. Il est enfermé dans une cellule infestée d'insectes, sans accès adéquat à la nourriture et aux médicaments, et sous la surveillance constante de la police politique. Ces conditions ont été dénoncées au niveau international comme des violations des droits de l'homme.

Comment la communauté internationale a-t-elle réagi au cas de Ferrer ?

La communauté internationale a réagi avec indignation face au cas de José Daniel Ferrer. Les États-Unis ont exigé sa libération immédiate, et des organisations comme Amnesty International l'ont identifié comme prisonnier de conscience. Des activistes et des politiciens ont exprimé leur soutien à Ferrer, dénonçant les conditions inhumaines de son incarcération et la répression systématique du régime cubain.

Quelles sont les implications du refus du régime cubain concernant la visite conjugale de Ferrer ?

Le refus du régime cubain de permettre la visite conjugale à José Daniel Ferrer renforce l'isolement auquel il est soumis et est perçu comme une répression en raison de son opposition active au régime. Cette action suscite des inquiétudes quant à son intégrité physique et psychologique, et fait partie d'une série de mesures de pression contre lui et sa famille.

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