Gerardo Hernández se joint aux moqueries concernant la fermeture de Radio Martí

Paradoxalement, la décision de Trump a été célébrée à La Havane comme si elle leur avait permis de gagner à la loterie.

Gerardo Hernández NordeloPhoto © Facebook / Gerardo de Los Cinco

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La récente fermeture de Radio y Televisión Martí, ordonnée par l'administration du président Donald Trump, a suscité diverses réactions tant aux États-Unis qu'à Cuba.

En l'île, des figures du régime ont exprimé leur satisfaction quant à la fermeture de ces stations, considérées pendant des années comme des instruments de propagande contre le gouvernement cubain.

Captura d'écran Facebook / Gerardo de Los Cinco

Gerardo Hernández Nordelo, coordinateur national des Comités de Défense de la Révolution (CDR) et ancien agent de renseignement cubain, a exprimé son avis à ce sujet sur ses , partageant un message sur un ton humoristique qui faisait allusion à la fermeture des stations et mentionnait le sénateur américain Marco Rubio, connu pour sa position critique envers le régime cubain et son soutien à Radio et TV Martí.

"Ahhh... Maintenant je comprends le 'Tic tac, tic tac...' que certains détracteurs écrivaient dans les commentaires... C'était que, avec Marco Rubio, Radio et TV Mentí avaient leurs jours comptés !" a déclaré Hernández Nordelo sur un ton moqueur.

La décision de fermer Radio y TV Martí s'inscrit dans une série de mesures adoptées par l'administration Trump pour réduire les dépenses et restructurer les agences fédérales. Le Département de l'Efficacité Gouvernementale (DOGE), dirigé par Elon Musk, a inclus l'annulation du contrat de location du bâtiment Jorge Mas Canosa, siège de ces stations à Miami, comme partie de ses recommandations pour optimiser les ressources, visant une économie de 5,32 millions de dollars.

La Commission américaine pour les Médias Mondiaux (USAGM), qui supervise Radio y TV Martí, a été l'objet d'accusations d'espionnage, d'infiltration de terroristes et de corruption, ce qui a conduit à une restructuration drastique de ses opérations. Kari Lake, conseillère principale de l'USAGM désignée par Trump, a dénoncé des violations massives de la sécurité nationale au sein de l'agence, ce qui a contribué à la paralysie des opérations de la station et a laissé son avenir incertain.

Mientras tant, aux États-Unis, des politiciens et des organisations ont exprimé leur préoccupation concernant la fermeture de Radio y TV Martí. La Fundación Nacional Cubano Americana (FNCA) a appelé le président Trump à restaurer les fonds nécessaires pour que ces plateformes continuent d'opérer, soulignant leur rôle dans la diffusion d'informations sans censure pour le peuple cubain.

La députée María Elvira Salazar a également exprimé son rejet de la fermeture, soulignant que Radio Martí a été fondamentale pour contrecarrer la propagande du régime cubain. De même, le leader de l'opposition José Daniel Ferrer a qualifié la station de vitale dans la lutte pour la liberté et la démocratie à Cuba, appelant l'administration américaine à reconsidérer sa décision.

L'arrêt des transmetteurs de Radio Martí dans les Keys de Floride a marqué la fin définitive de ses émissions. Cet événement représente la fin d'une époque où, durant presque quatre décennies, ces stations ont fourni aux Cubains une source alternative d'information, brisant le monopole médiatique du gouvernement de l'île.

Paradoxalement, la décision de Trump a été célébrée à La Havane comme s'ils avaient gagné à la loterie. Après des années à dénoncer la "manipulation" des médias indépendants cubains, le régime saute de joie maintenant qu'ils ont disparu sans l'avoir demandé, espérant que la même magie s'étendra au "blocus".

Hernández Nordelo est en forme

Récemment, Hernández Nordelo a été au centre de plusieurs controverses qui ont suscité de vives réactions au sein de la société civile cubaine.

Lors d'une récente émission du podcast officiel 'Desde la Presidencia' –qui n'a pas pu être visionnée en raison du blackout général-, Hernández Nordelo a affirmé que "le conte selon lequel les Cubains quittent Cuba à la recherche de liberté, il n'y a même pas Marco Rubio qui y croit".

Ses déclarations ont tenté de minimiser les douloureuses raisons politiques et la quête de libertés qui poussent de nombreux Cubains à émigrer, ce qui a suscité l'indignation parmi les citoyens ayant vécu la crise du pays et ayant choisi de quitter l'île.

Après ses commentaires sur l'émigration, de nombreux Cubains ont exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux, rappelant les difficultés et les risques qu'ils rencontrent en quittant le pays.

Les réponses ont reflété la douleur des familles séparées et les pertes humaines lors de traversées dangereuses, mettant en évidence le désaccord avec la position de Hernández Nordelo.

Précisément, au milieu de la coupure générale de courant, Hernández Nordelo a partagé une vidéo dans laquelle il apparaissait en train de jouer avec sa famille pour faire face à l'absence d'électricité.

L'initiative a été perçue par beaucoup comme une tentative de "romantiser" la crise énergétique, la présentant sous un jour plus agréable, ce qui a suscité des critiques pour avoir banalisé les difficultés auxquelles la population est confrontée.

Ces actions et déclarations récentes ont placé Hernández Nordelo au cœur du débat public, mettant en évidence le décalage perçu entre certains dirigeants et les réalités quotidiennes des citoyens cubains.

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Équipe éditoriale de CiberCuba

Une équipe de journalistes engagés à informer sur l'actualité cubaine et les sujets d'intérêt mondial. Chez CiberCuba, nous travaillons pour offrir des informations véridiques et des analyses critiques.

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