
Vidéos associées :
Le médecin cubain Antonio Guedes, exilé en Espagne depuis 1981, a déconstruit dans une interview avec le média espagnol El Debate le mythe selon lequel Cuba est une “puissance médicale” et a dénoncé que les brigades sanitaires du régime ne sont rien d'autre qu'un système d'exploitation du travail, de propagande politique et d'espionnage.
Il est faux que la révolution communiste ait transformé Cuba en une puissance médicale. Si l'on ne comprend pas l'exploitation, on ne comprend rien, a affirmé le médecin originaire de Matanzas, qui a été exclu de la carrière de médecine en quatrième année pour être catholique et non marxiste. Son témoignage s'ajoute aux voix croissantes de médecins cubains qui, à l'intérieur et à l'extérieur de l'île, dénoncent les conditions abusives de ces missions.
Guedes a émigré en Espagne la veille de Noël de 1981 avec sa femme enceinte et une petite fille. Après avoir validé ses études et complété sa formation, il a exercé pendant près de 30 ans en tant que médecin de famille et directeur d'un centre de santé à Madrid. Maintenant, avec son livre Del dicho al hecho: La leyenda de la sanidad en Cuba 1902-2024, il démonte avec des données officielles et internationales la propagande du régime.
“Le gouvernement cubain a toujours répété le mantra selon lequel le pays est une puissance médicale, mais il ne l’a jamais été, même pas dans les années 70 et 80 avec le soutien de l'Union soviétique”, a affirmé.
Selon son explication, le régime a manipulé des statistiques, caché des carences et s'est nourri de l'infrastructure antérieure à 1959 ainsi que de subventions externes de plusieurs millions, d'abord soviétiques, puis vénézuéliennes.
Brigades médicales : affaire et contrôle politique
Le médecin a souligné que le véritable visage des missions médicales est celui de l'exploitation du travail et du contrôle social. “Les professionnels se voient retenir jusqu'à 80 % de leur salaire et beaucoup travaillent sous surveillance, sous pression ou en étant endoctrinés”, a-t-il dénoncé.
Ces déclarations concordent avec de nombreux rapports. Le Parlement Européen a qualifié les brigades de "forme d'esclavage moderne"; la docteure cubaine Daycee Zamora a révélé que les médecins subissent un endoctrinement, des menaces et un exil forcé; et des témoignages en provenance de l'Italie ont dénoncé une surveillance extrême et des sanctions incluant la interdiction de revenir à Cuba pendant huit ans en cas d'abandon des missions.
Datos oficiales confirment que La Havane obtient plus de 4,900 millions de dollars par an en exportant environ 26,000 travailleurs de la santé vers plus de 50 pays, tandis qu'à Cuba, des milliers de patients font face à une pénurie de médicaments, des hôpitaux en ruine et une profonde crise sanitaire.
Pour Guedes, les brigades ne sont pas seulement une affaire lucrative, mais aussi un outil de renseignement. “Les étudiants étrangers sont endoctrinés, faisant l'objet de chantage et renvoyés ensuite dans leurs pays en tant qu'alliés du régime ou informateurs. Ce n'est pas de la solidarité, c'est de la manipulation politique et de l'espionnage”, a-t-il déclaré.
Le médecin conclut que le mythe de la puissance médicale cubaine ne peut se maintenir que grâce à la propagande et à la complaisance d'organismes internationaux qui répètent des chiffres manipulés par le régime lui-même.
Questions fréquentes sur la situation des médecins cubains et des brigades médicales à l'étranger
Est-il vrai que Cuba est considérée comme une puissance médicale ?
Non, c'est un mythe que Cuba soit une puissance médicale. Selon le médecin cubain exilé Antonio Guedes, la supposée supériorité médicale cubaine est une propagande du régime, qui a manipulé des statistiques et caché des manques. Le système de santé sur l'île fait face à une pénurie de médicaments et à des hôpitaux en ruine.
Comment fonctionnent les brigades médicales cubaines à l'étranger ?
Les brigades médicales cubaines fonctionnent selon un schéma d'exploitation du travail. Des médecins et des professionnels de la santé sont envoyés à l'étranger, où le régime retient jusqu'à 80% de leurs salaires. De plus, ils sont soumis à une surveillance, à un endoctrinement et à du chantage, et beaucoup sont contraints d'exécuter des missions dans des conditions coercitives.
Quelles sont les dénonciations concernant les conditions des médecins cubains lors des missions internationales ?
De nombreux médecins ont dénoncé l'exploitation et les violations des droits de l'homme. Les conditions incluent la rétention des passeports, une surveillance constante et des restrictions au travail. Les témoignages de médecins cubains comme Daycee Zamora ont révélé des abus, un endoctrinement et un exil forcé s'ils décident de ne pas rentrer à Cuba après avoir terminé leurs missions.
Quel impact ont les sanctions des États-Unis sur les brigades médicales cubaines ?
Les sanctions visent à démanteler le système de travail forcé associé aux brigades médicales. Les États-Unis ont imposé des restrictions de visa aux fonctionnaires cubains et d'autres pays impliqués dans ce système. Ces mesures font partie d'une stratégie pour faire pression sur le régime cubain et protéger les droits des travailleurs de la santé.
Archivé dans :