Carlos Giménez avertit Bruno Rodríguez : "Le bateau peut lever l'ancre et venir vous chercher tous."

« Le peuple ne défendra pas les sbires narco-terroristes de la dictature meurtrière à Cuba, bien au contraire », a déclaré le législateur cubano-américain.

Carlos Giménez et Bruno RodríguezPhoto © Facebook des deux

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L'escalade militaire américaine dans les Caraïbes se poursuit, accompagnée d'une bataille diplomatique qui se déroule sur les réseaux sociaux.

Après les accusations du ministre cubain Bruno Rodríguez contre les États-Unis et contre des politiciens de Floride, le congressiste Carlos A. Giménez a réagi avec un message direct sur X, avertissant les hauts fonctionnaires du régime cubain et leurs alliés au Venezuela.

"Bruno, fais attention, le bateau peut partir et aller chercher tous vous, les sbires narcoterroristes de la dictature meurtrière à Cuba. Le peuple ne vous défendra pas, bien au contraire. Patrie et Vie", a écrit le législateur cubano-américain.

Son commentaire est survenu après que Bruno Rodríguez lui-même ait dénoncé publiquement ce qu'il a qualifié d'"agression militaire contre le Venezuela", suite à l'entrée dans les Caraïbes du porte-avions USS Gerald R. Ford, accompagné de huit navires de guerre, d'un sous-marin nucléaire et d'avions F-35, dans le cadre de l'opération Lanza del Sur.

Rodríguez a accusé le Département d'État de tenter de "normaliser et légitimer" une attaque contre une nation souveraine, tout en imputant à des politiciens de Floride d'inciter à des actions militaires contre le gouvernement de Nicolás Maduro.

Le chancelier cubain a affirmé que Washington utilise un "artifice malhonnête" en liant le président vénézuélien au narcotrafic et au terrorisme.

Dans sa déclaration, il a affirmé que ces fléaux ont été "promus dans cette région par le gouvernement des États-Unis, ses agences de renseignement et de la drogue, et par des personnages associés" aux mêmes dirigeants de la Floride qu'il accuse de soutenir une intervention.

La réponse aux États-Unis ne s'est pas fait attendre.

Avant les mots de Giménez, le secrétaire d'État Marco Rubio avait réagi avec un geste totalement différent : il a publié sur X un GIF d'un clown avec une perruque rouge. Sans un mot, sa moquerie a été la réplique politique la plus précise et virale de la journée.

Le climat n'est pas à négliger. Le déploiement américain a lieu alors que la Maison Blanche affirme que l'opération vise à "couper les routes du trafic de drogue" associées au Cartel de los Soles, que le Département d'État classera officiellement comme organisation terroriste à partir du 24 novembre.

Cependant, Caracas perçoit une menace d'intervention, et depuis La Havane, le scénario se répète selon lequel Washington construit des prétextes pour justifier une guerre.

À cette tension s'est ajoutélément inattendu lorsque le président Donald Trump a insinué qu'il pourrait y avoir des "conversations" avec Maduro, un message ambigu qui semblait contredire le langage militaire prédominant et qui laissait ouverte la possibilité d'un tournant diplomatique.

Dans ce contexte encore incertain, la dispute verbale entre Rodríguez et des figures comme Rubio et Giménez reflète plus qu'une simple querelle politique : elle met en lumière la profondeur de la confrontation géopolitique, les craintes du chavisme et la position de la diaspora cubano-américaine, qui ne croit pas aux menaces de guerre fabriquées, mais plutôt à un régime incapable de résister à une pression réelle.

La question maintenant est de savoir si la tension continuera à escalader ou si, au milieu des déploiements militaires et des messages incendiaires, la diplomatie aura encore sa place.

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