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Les États-Unis ont expulsé ce jeudi un groupe de 136 migrants cubains, ce qui constitue la neuvième opération de ce type en 2025 depuis le territoire américain. Le retour s'est effectué par voie aérienne, dans le cadre des accords migratoires en vigueur entre les deux pays.
Selon les informations fournies par le Ministère de l'Intérieur (MININT), le groupe était composé de 125 hommes et 11 femmes. Parmi eux, quatre ont été remis à l'organe d'enquête pour être présumément impliqués dans des faits délictueux commis avant de quitter l'île.
Avec ce vol, on compte 37 opérations de déportation en provenance de différentes nations de la région depuis le début de l'année, avec 1.140 personnes renvoyées à Cuba, dont 999 proviennent des États-Unis, selon des données officielles.
Les autorités cubaines ont réitéré leur "engagement en faveur d'une migration régulière, sûre et ordonnée", tout en avertissant des risques que comportent les départs illégaux du pays, tant pour la vie des migrants que pour la stabilité sociale.
Ce vol a lieu à seulement quelques semaines du précédent, lorsque un avion avec 161 personnes est arrivé à La Havane dans un climat de secret autour de l'information, avec la suspicion que parmi les rapatriés se trouvait l'ancienne juge Melody González Pedraza.
La déportation de González, cependant, a été confirmée ce jeudi après avoir passé 484 jours en détention dans plusieurs centres de l'ICE aux États-Unis. Son arrivée en mai 2024 a suscité le rejet au sein de la communauté cubaine en exil en raison de son passé répressif en tant qu'ancienne présidente du Tribunal Municipal d'Encrucijada, à Villa Clara.
González a signé des sentences de prison contre de jeunes manifestants, dans des procès critiqués pour le manque de garanties légales et l'utilisation de confessions obtenues sous pression. Son nom figurait sur la liste des répressifs établie par la Fondation pour les Droits de l'Homme à Cuba.
La récente confirmation de sa déportation a ravivé le débat sur la responsabilité morale et légale des anciens fonctionnaires du régime qui cherchent refuge à l'étranger. L'avocat Santiago Alpízar, de l'organisation Cuba Demanda, a déclaré au média Martí Noticias que "elle n'est pas une victime. Il ne lui arrivera absolument rien à son retour à Cuba".
Depuis que Donald Trump a pris la présidence en 2025, les déportations de migrants cubains se sont intensifiées, bien que ces vols aient recommencé à être exécutés durant l'administration de Joe Biden, après des années de suspension.
Questions fréquentes sur les expulsions de Cubains depuis les États-Unis
Combien de migrants cubains ont été expulsés des États-Unis en 2025 ?
En 2025, un total de 999 migrants cubains ont été expulsés des États-Unis. Ces expulsions ont été effectuées dans le cadre d'accords migratoires entre les deux pays, visant à garantir une migration régulière, sûre et ordonnée.
Quels risques courent les Cubains renvoyés à leur retour sur l'île ?
Les Cubains déportés peuvent faire face à la stigmatisation, des enquêtes judiciaires et la même précarité qui les a poussés à émigrer. Certains d'entre eux sont arrêtés à leur retour pour des délits présumés commis avant de quitter le pays, et peuvent se retrouver face à des procès judiciaires ou des représailles politiques.
Quelle est la situation de l'ancienne juge cubaine Melody González après sa déportation ?
Melody González, ex-juge cubaine, est déjà de retour à Cuba après sa déportation. Son cas a suscité la controverse en raison de son passé en tant que répressive dans le système judiciaire cubain. Son retour à Cuba est incertain et elle pourrait faire face à des charges ou recevoir une protection du régime qu'elle a servi. Néanmoins, beaucoup pensent qu'elle ne subira pas de représailles et pourrait même être reconnue pour sa loyauté envers le régime.
Comment l'administration de Donald Trump a-t-elle influencé les déportations de Cubains ?
Depuis que Donald Trump a pris ses fonctions en 2025, les expulsions de migrants cubains se sont intensifiées. L'administration a durci les politiques migratoires et a suspendu les discussions sur la migration avec Cuba, ce qui a augmenté le nombre d'expulsions et la pression sur les migrants cubains aux États-Unis.
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